page suivante »
8 BURGONDES. Tempore Tiberii Senioris âugusli {qui sicut reliquats regiones in Gallias regebal) egressa est quœdam gens de insula quam mare Oceanum cingit, cui vocabulum est Scandania, qui ex vocabulo quoque regionis Scandinii nuncupati sunt (1). Il y a, entre ces divers auteurs, une corrélation intime et parfaite. II. A s'en tenir aux paroles d'Ammien Marceilin, historien de la fin du IVe siècle (2), les Burgondes se disaient eux- mêmes Romains d'origine. Suivant cet auteur, sous le troisième consulat de Valenti- nien et de Vaîens, c'est-à -dire en l'an 370, Valentinien leur ayant fait demander leur alliance contre les Àlamans, « deux raisons, dit Ammien, firent accueillir favorablement celle demande : La première était, que les Burgondes sa- vaient, en remontant à une époque déjà ancienne, qu'ils descendaient des Romains, elc. Quod jam inde à tempori- bus priscis sobolem-se esse romanam Burgundi sciant (3). L'histoire des Burgondes, leur langage et leurs lois ne permettent pas d'admettre qu'ils fussent de race romaine. Seulement, comme le dit M. Gaupp, « il serait possible qu'il eût existé, entre les Burgondes et les Romains, depuis des temps reculés, une espèce de comubium, ayant pu produire des rapports d'affinité; ce qui expliquerait d'une façon na- turelle une croyance populaire, de môme que la douceur des lois burgondes à l'égard des Romains (4). » (1) Bollandus , Acta Sanctorum. Vita Sigismondi ; prima die maii ; in-fol., Venetiis, 4737, p . 86. (2) On ignore l'époque précise do îa mort d'Ammien Marceilin. II vi- vait encore en 390, année de ce consulat, puisqu'il parle, au liv. XXVI, chap. S de son Histoire, du consulat de Néothérîus. (3) Ammiani Marcellini Historia ; liv. XXYIH, chap. 5. (4.) Établissement des peuples germains et du partage des terres dans les provinces de l'empire romain d'Occident ; par M. Gaupp, professeur de droit à l'Université de Breslau -, in-8»; Breslau, 1844, p. 215.