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426 EMPLOI DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES lourde et écrasée. — Anzy s'élance trois fois vers les cieux! C'est dans les cieux qu'est la source et l'aliment de sa beauté ; c'est en haut qu'il s'élève ; c'est en haut qu'il aime à se parer pour communiquer de plus près avec les anges de Dieu. S'il laisse tomber quelques rares ornements vers les régions inférieures, ils sont inspirés du même motif. A l'orient, ce sont les signes de la sphère céleste; au cou- chant, les noces de l'Agneau sans tache, et l'auguste assem- blée des vieillards qui entourent son trône dans l'éternité. Semur consacre les beautés de la terre ; — Anzy rêve aux beautés du ciel. Anzy, dans ses vastes dimensions, proclame l'instinct céleste d'universalité et de perpétuelle durée que Dieu a données à son Église. Les générations lui ont été promises; elle les attend, et sans baser ses calculs sur le présent, elle sait multiplier, prolonger, élargir, élever vers les cieux les nefs de ses temples, la même où elle n'a pas actuellement des enfants pour les remplir. — L'esprit de l'homme paraît a Semur. Peu soucieux de l'avenir qui ne lui appartient pas, il travaille surtout pour le présent. Et maintenant, que voyons-nous ? Les flots de peuples débordent et, aux jours solennels, l'église de Semur ne peut plus ouvrir son sein à la multitude de ses enfants! Nous serait-il permis de terminer ce parallèle par une comparaison étrange, peut-être, en pareille matière ; mais qui exprime bien l'idée que nous nous faisons des deux mo- numents brionnais ? L'un, c'est la jeune fiancée au pied des autels, parée avec décence, mais chargée de grâces un peu mondaines et de riches ornements qui provoquent la curio- sité, appellent autour d'elle la distraction et le bruit du monde. Aussi bien est-elle du monde et va-t-elle se vouer à la vie extérieure.—L'autre, est la vierge chrétienne au jour de sa glorieuse profession, Son aspect est calme et doucement