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DE J.-M. COIAOÃD'HERBOIS. 377 aucune attention, aucuns égards ne m'ont coûté pour maintenir • un certain équilibre dans touts les caractères qui le composent. Au milieu d'un nombre infini d'accidents, de contrariétés, rien Collot-D'Herbois. Ce document, revêtu de la signature des parties contrac- tantes, porte la date du 29 août 1787. _„ Il reste maintenant à examiner si, d'accord avec ce qu'il a écrit lui- même (Lettre aux auteurs du Journal de Paris, insérée au n° 3 du 13 octo- bre 1782 , citée par MM. Breghot du Lut et Péricaud aîné), Collot-D'Her- bois a réellement figuré, comme acteur, sur la scène lyonnaise. Sans pousser trop loin l'éclaircissement, et sans prétendre non plus corriger l'opinion reçue, je dirai, dès à présent, que je n'ai rencontré son nom sur aucun des divers tableaux ou états de payement de la troupe de spectacle de Lyon, je parle de ceux qui se rattachent aux apnées 1785-87. Mais, malheureusement, il ne m'a pas été possible de vérifier si ce nom est inscrit sur les contrôles antérieurs, particulièrement sur ceux des années 1780-84. Ces pièces me manquent et, jusqu'à présent, je n'ai pu les retrouver. Peut- être, même, n'ont-clles pas été conservées. Pendant son administration, Collot-D'Herbois ne dut pas davantage se mêler aux sujets de sa troupe, et paraître avec eux sur les planches ; l'ins- pection des tableaux du personnel théâtral de cette période lève toute espèce de doute à cet égard. D'ailleurs, en eût-il eu la fantaisie, le Prévôt des mar- chands ne lui aurait pas permis de la satisfaire, précisément à cause de la nature de son emploi. Déjà , monsieur Tolozan de Monlfort s'était nettement expliqué à ce sujet, dans une lettre adressée au duc de Villeroy, le 11 fé- vrier 1 7 8 6 : «i Pour tirer, dit-il, un parti vraiment utile de l'entreprise des spectacles, et la conduire à la satisfaction du public, la direction doit • être confiée, non pas à un danseur, à un comédien, à un musicien, mais à des personnes honnêtes et intelligentes, réunissant les connaissances des diverses parties du théâtre pour ne pas sacrifier l'une à l'autre, et être, au contraire, toujours en état d'offrir un spectacle varié ; et que ces personnes n'eussent à s'occuper que de la régie qu'on leur confierait, parce qu'elle entraîne avec elle une infinité de détails, assez importants pour employer tous leurs soins, toute leur autorité. » Dans le courant de l'année 1789 (selon toute apparence, à la fin de la campagne théâtrale), Collot-D'Herbois quille la direction du spectacle, à laquelle il est immédiatement pourvu par la nomination du sieur Fages. A partir de cette époque, je perds sa trace, et il n'est plus question de lui, ni d'une manière ni de l'autre, dans les papiers de l'ancien théâtre de Lyon, conservés aux archives de la ville.