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                     ÀRTUK DE RICHEMONT.                      325

 apens de Montereau seraient renvoyés. Le Roi y consentit
 et lui donna des otages et quatre places de sûreté.
    Richemont reçut l'épée de Connétable et prêta serment
 au Roi, en grande pompe, le 7 mars 1425 (N. S.), en laprée
 de Chinon, comme le dit Guillaume Gruel, son biographe.
    Le Roi ne tint pas ses promesses. 1 garda ses Conseillers
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 qui lui persuadèrent que, non seulement il ne devait pas rece-
 voir le Connétable revenant de Bretagne, où il était allé pour
 rassembler des troupes, mais qu'il fallait envoyer contre
 lui des gens pour le combattre, et le tuer si c'était possible.
    Le Connétable, voyant qu'il n'y avait plus d'autre remède,
prit le parti d'expulser les Conseillers par la force.
    A la tête de la noblesse de Bretagne, d'Anjou, de Berry et
d'Ativergne, il poursuivit le Roi et ses favoris de ville en ville
 avec tant de vigueur qu'il ne leur resta bientôt pour refuge
que les petites villes de Selles et de Vierzon.
    Les favoris furent alors obligés de quitter la place. Le Prési-
dent Louvet se retira en Provence, et l'on donna à Tanneguy
Duchâtel la sénéchaussée de Beaucaire. Pierre de Giac ,
seigneur de Châteaugay, âme-damnée du Président Louvet,
fut conservé du consentement même du Connétable. La con-
duite de ce personnage ne fui que la continuation de celle du
Président de Provence. Il fit tout pour nuire au Connétable
dans l'esprit du Roi, pour entraver ses entreprises et pour
empêcher la conclusion de la paix avec le duc de Bourgogne.
    Richemont résolut d'en finir.
    Au mois de janvier 1427 (N. S.) , se trouvant àlssoudun
où était le Roi et la Cour, accompagné du sire de laTrémouille,
le Connétable fit enfoncer par ses archers les portes de la
maison de Giac, le prit et l'emmena a Dun-le-Boi, ville de son
obéissance, où il le fit juger sommairement par son bailli.
    Pierre de Giac fut, selon les uns, noyé dans l'Auron ; selon
les autres, il eut la tête tranchée.