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                                  CHRONIQUE LOCALE.                                 319
   — L'exposition des produits de l'horticulture qui a eu lieu, comme de
coutume, au Palais-des-Arts, a été brillante cette année- Kn dépit de la sé-
cheresse, elle offrait des fruits, des légumes et des fleurs d'une rare beauté.
Les amateurs allaient surtout admirer les magnificences de la flore tropicale,
richement représentée, et dont l'ampleur de formes contrastait avec l'élé-
gance un peu pauvre de notre végétation. Quelques jours après, le même
public se retrouvait sous les vastes abris du marché de Vaise et partageae
son attention, souvent intéressée, entre les juments poulinières , suivies dit
leurs poulins bourrus, les bojufs solidement conformés, les béliers, lesporese
les oiseaux de basse cour de toute espèce, et les instruments d'agriculture,
solidement perfectionnés.
   —L'école normale du Rhône vient d'introduire l'enseignement des Sourds-
muets dans le programme des élèves-maîtres. Cet enseignement, réduit à sa
plus simple expression par le docteur Blanchet, chirurgien à l'Institut impé-
rial des Sourds-muets, à Paris, est devenu accessible à tout le monde et
ouvre désormais les écoles primaires à ces pauvres oubliés de la nature, dont
le nombre est de 30,000 pour la France seulement, et que des statisti-
ciens en qui on peut avoir confiance, prétendent être de 600,000, au moins,
pour le globe entier. Le savant docteur ne se propose pas seulement de don-
ner l'éducation à ceux qui en sont privés, mais encore et surtout de rappro-
cher le parlant du sourd-muet pour leur apprendre à se connaître, à s'aimer
et faciliter au faible et à l'infirme le travail et le pain de chaque jour.
   —L'Académie delphinale a mis au concours, pour un prix à décerner en
1861, le sujet suivant : Étude historique sur la vie, le rôle politique et l'ad-
ministration de Lesdiguiéres. Le prix à décerner est de la somme de cinq
cents francs. Les mémoires sont adressés à M. le secrétaire perpétuel de
l'Académie delphinale, à la bibliothèque de Grenoble ; ils devront être par-
venus avant le 1 e r janvier 1861, terme de rigueur.
   —La deuxième livraison, grand in-4, du Plularque militaire de la Bour-
gogne, par notre collaborateur- M. Joseph Bard , est sous presse ; elle con-
tiendra les biographies des maréchaux de Vauban, Davoust, de Mac-Mahon,
des généraux de Cissey,Changarnier, Duhenne, Poncet et du colonel Martenot
de Cordoux. L'idée d'ériger un panthéon aux gloires militaires d'une pro-
vince est noble et heureuse , et nous voudrions la voir se propager dans le
pays ; les écrivains ne manquent pas, les matériaux abondent. Ce serait un
encouragement et une récompense pour nos soldats , un enseignement et
quelquefois une leçon pour tous.
   — On sait avec quel succès les ecclésiastiques du diocèse de Belley culti-
vent les sciences et les lettres. Plusieurs se sont fait un nom qui restera
comme une illustration pour le pays. M. l'abbé Cognât, de Montréal, a reçu,
de la fondation Monthyon, un prix de 2,500 fr. pour son histoire de saint
Clément d'Alexandrie. La parole éloquente de M. Villemain a su doubler le
mérite du prix décerné.
   —La Revue ne saurait oublier l'ouvrage récent d'un Lyonnais connu déjà
par de nombreux écrits d'intérêt public ; nous voulons parler du livre de
M. George Martin, avocat à la Cour impériale de Lyon, ancien juge de paix
et Conseiller de département, Les Justices de paix en France, précis raisonné
et complet de leurs attributions (1).
  Dans ce livre , la science du droit est habilement simplifiée ; non seule-
ment la doctrine est présentée d'une manière claire et lucide qui la met

  (1) Lyon / chei Giraudier, place Bellecour, et chez Bofeaire, vue Puils GailloL