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ACTES CONSULAIRES. A LA FRANCE. SONNET. France, tu doibtz ores poser tristesse Et cet ennuy qui ton cœur a rongé Par cy longtemps. Le Roy te faict congé De te vestir du manteau *de liesse. De tes haineulx la cautelle et finesse, Qui tant avoit la guerre prolongé, A prins sa fin. Jupiter a plongé Dans Acheron ennuys et la tristesse. Faire, te fault triumphe magnificque Et mectre à bas d'infortune bellicque Le grand trophet hors de toute memoyre. Du prince fier, qui la chose publicque A renversé et tout mys à l'oblicque, Dieu t'a donné la mort et la victoire. DIALOGISME SUR CE FEU. Peuple, dictz moy qui sont ces cinq lournelles ? — Ce sont les fortz de cinq seigneurs rebelles. Et qu'est celluy qui dessus la plus haulte Se tient planté et qui eneores saulte Tout hault en l'air, puys s'en part en fumée ? — C'est cil qui (a) cestc guerre allumée. Mais à néant ses effortz sont passez. Pour triumpher est-ce pas donc assez ? HUICTALN. SERAS (sic) 3ITMINIS VINDICTA. Tardifvc semble aux humains la vengenec De ceulx qui ont contre leur Dieu forfaici, Que plus souvent du père la nuysance Tombe dessus son filz qui n'a meffaict. Mais à présent l'on vcoid bientost deffaioï Le factieulx avecques son armée. En peu de temps le monarque parfaict Son fort, son dart, sa force a consommée.