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                     UE LA VILLE DE LYON.                   227


                             XIII.

                   PALAIS   I>U COMMERCE.

   Nous voici arrivé à la plus importante construction con-
temporaine de la ville de Lyon. L'on ne pourra bien juger
ce palais, où M. Dardel a mis tout son amour , pour lequel
il a réchauffé avec tatil de soins , sa verve de chaleureux
artiste, qu'à l'époque où il sera complètement débarrassé
des échaffaudages qui l'enveloppent.
   Si j'ai blâmé l'usage trop exclusivement adopté aujourd'hui à
Lyon, (toujours par suite de l'invasion toujours croissante
des hommes et des idées de Paris dans nos provinces, qui
voudraient rester elles-mêmes) du toit aigu, du comble
arrondi, de la mansarde, des ornements bâtards, je reconnais
que le toit pointu était une nécessité du style pittoresque
adopté par M. Dardel, pour le Palais du Commerce. Ce
monument est plein de saillies, de mouvement et d'effet, et
toutes ses sculptures offrent un véritable mérite d'exécution.
   Sur les côtés du Palais, les fenêtres supérieures du corps
central écrasent peut-être trop les portions inférieures, par
le luxe et le poids de leurs ornements.
   M. Dardel a voulu bien évidemment faire un amalgame
d'éléments pittoresques empruntés à diverses écoles, et n'a
pu, en certains endroits, éviter complètement l'écueil con-
tre lequel viendront presque toujours échouer les construc-
tions hybrides.
   L'idée d'un beffroi était heureuse; mais la petite lanterne
de fantaisie ou de poche, imaginée par M. Dardel, ressemble
trop à une poivrière et jaillit sans raison d'une base dis-
gracieuse par son ampleur. — C'est Hercule portant, sur
ses épaules carrées, l'humble ramier des bois.
   Somme toute , cette construction sera une perle de plus