page suivante »
DE LA VILLE DE LYON. 219 jets de M. Bossan. Je me garderai bien d'émettre une opinion prématurée sur cet édifice, dont la structure me paraît à présent confuse, étrange, mais qui, achevée, trou- vera vraisemblablement l'ordre et l'harmonie dans son en- semble. Vous dire quelle phase de l'architecture historique, M. Bossan a voulu représenter, serait chose difficile. Je crois que, fort de réminiscences byzantines et mauresques, il a voulu, néanmoins, donner libre carrière à sa brillante imagination et créer une œuvre originale. J'aime beaucoup l'église de l'Enfant-Jésus (cité Rambaud); cela est simple, élégant, précis, intelligible (1). Quant à celle de Saint-Vincent-de-Paul, bâtie près du monastère de Saint-Jean-de-Dieu, elle n'a aucune préten- tion à l'éclat ; mais elle a, sur la plupart de ses voisines, un immense avantage, celui d'être terminée et en complète harmonie avec les besoins du culte. Vil. ÉSLISÈ DE SAINT-BON AVENTURE. La restauration de la belle façade de ce temple louche à sa fin. J'aurais mieux aimé que, par un rachat invisible et utilisable au-dedans, de parallélisme, l'on eût mis cette fa- çade à l'alignement des maisons voisines. Mais l'opinion contraire a prévalu, et elle a son côté respectable , car elle est un hommage au passé, elle témoigne de ce principe, que les grands édites du culte ne doivent pas se plier à la légère au caprice des faiseurs de rues nouvelles.—Quoi qu'il en soit, le travail dirigé par M. Benoît est bien étudié et bien entendu. (1) On sait que son architecte est l'un de nos médecins les plus dis- tingués. A, V-