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Î>E LA VILLE DE LYON. 21b saints Polycarpe, Polhin, Louis, Pierre (Lyon-Vaise), Denis (Lyon-Croix-Rousse), N.-D. Saint-Louis (Lyon-Guillotière), n'ont opéré de changement sensible, ni dans leur ordonnance extérieure, ni dans leur décoration au-dedans; mais plu- sieurs temples ne sont point restés stationnaires, d'autres s'élèvent pour la plus grande gloire de Dieu, et nous allons les passer en revue, avec les monuments publics et les prin- cipaux'monuments privés. I. BASILIQUE DE SAINT-MZIER. Je n'aime pas beaucoup ces deux baies ogivales, armées d'un riche fenestrage, superposées à la région supérieure de la façade reslaurée de cette basilique. Le modèle, il est vrai, existait au pignon de Saint-Jean ; mais il ne m'a jamais paru bien heureux. — L'école des grands maîtres d'Amiens, de Rheims et de Rouen, n'a jamais fourni cet exemple; ils savaient habilement contraster les profils, tout en les sou- mettant à des règles sagement harmoniques. J'ai exprimé mon opinion sur la vierge-mère de Bonassieux: pureté exquise de ciseau, expression délicieuse ; mais forme un peu trop aiguë à la portion inférieure du corps. Le revers de la façade, offrant maintenant une grande zone lisse et nue, reçoit en ce moment, sous l'inspiration de M. Benoît, une jolie tribune avec balustrade évidée à jour, représentant l'art du XVe siècle, et qui produira un excellent effet. Je ne cesserai de le répéter, l'absence des quatre cloches sacramentelles de la sonnerie lyonnaise, est une sorte de honte pour la basilique de Saint-Nizier, qui en est réduite à emprunter le maigre timbre de son horloge , pour annoncer par un tintement intermittent et monotone , l'heure des offices, aux nombreux fidèles de la paroisse.