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•180 i!r,OGi<: DU DOCTEUR AMË'DÉE BONNET. d'anatomie pathologique , dans l'observation des malades , dans le diagnostic des maladies, déployer cet esprit d'exacti- tude, de précision qui caractérise, a un si haut degré, la moderne école de Paris, et qui a été, depuis un demi siècle, la source réelle des plus grands progrès de la science. Dans les dernières années de sa vie, M. Bonnet reprit du goût pour les questions médicales. Plusieurs mémoires, et surtout ses leçons reflétèrent cette disposition. Après avoir déjà restreint le champ des opérations-sanglantes, en élar- gissant celui des caustiques, il inclinait de plus en plus à repousser les opérations qui n'avaient pas l'évidence de la nécessité, ou dont le succès n'était pas assez probable. Ainsi eut lieu ce retour vers une branche de l'hygiène qu'il dési- gnait sous le nom de médecine fonctionnelle , qui servit souvent de texte à ses leçons cliniques, et sur laquelle il amassait les matériaux d'une publication importante. Ses doctrines sur ce sujet ont paru dans la Gazette médicale de Lyon. Quoique très sommaire, son travail montre dans quel esprit il avait abordé un ordre d'idées et de faits, connus pour la plupart, mais qu'il aurait su rajeunir et revivifier pour la thérapeutique. III. Avant d'être officiellement chargé du cours de clinique chirurgicale, M. Bonnet avait fait ses preuves dans l'ensei- gnement libre. A Paris, pendant son internat, il avait professé tour à tour l'anatomie, la chimie et l'histoire naturelle, la chirurgie et la médecine, la matière médicale et la clinique. Arrivé à Lyon, en même temps qu'il se préparait aux difficiles épreuves du concours pour le majorât, n'ayant à sa disposi- tion qu'une chambre d'interne, il ouvrit un cours d'anatomie comparée qui fut suivi avec empressement. Le lendemain de