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              ÉLOGE DU DOCTEUR AMÉDÉE BONNET.              . 173

 sous le nom de gouttières. Quand je dis invention, le mot
 peut paraître inexact a ceux qui savent ce qu'avaient déjà fait
 d'autres chirurgiens. Mais le perfectionnement apporté par
 M. Bonnet à ces moyens mécaniques, l'ensemble des re-
 cherches par lesquelles il en a rationnellement motivé et
 généralisé l'usage, ont un caractère incontestable d'invention
et d'originalité. Prévoyant les objections qu'on opposerait à
 cette innovation, ce n'est pas sans une certaine vivacité,
témoignage de sa profonde conviction, que l'inventeur tente
de les mettre à néant. On lui reprochera de surcharger les
arsenaux d'appareils compliqués, dispendieux, qu'on ne
peut se procurer partout, et qui exigent des artistes spé-
ciaux. Pour lui, ce sont des objections puériles, indignes
d'une saine critique et qu'il serait temps, enfin, de voir
disparaître de l'examen consacré aux inventions nouvelles.
Dans l'art de guérir, plus que dans tout autre, il faut cher-
cher ce qui est bon, ce qui est utile; et lorsque l'expérience
a prouvé l'efficacité des moyens proposés, il ne reste qu'à
les mettre en usage.
   Les mêmes remarques s'appliquent aux appareils plus
compliqués encore, mais non moins utiles, imaginés par
M. Bonnet pour imprimer des mouvements aux articulations.
Dans un travail, riche de faits et d'inductions, véritable
traité sur la matière, l'auteur a, comme il le dit lui-même,
moins voulu aborder l'étude d'une question spéciale, que
faire le premier pas dans une grande voie ouverte a la
thérapeutique , le traitement des maladies par l'exercice
des fonctions. Cet aperçu devait prendre, plus tard, une
large place dans ses préoccupations; mais ici, j'ai a montrer
le parti qu'il en a tiré pour la cure des maladies articulaires.
Il fait d'abord une distinction capitale entre l'exercice actif
et complexe de l'organe et l'exercice passif et élémentaire
de la fonction. Il ne suffit pas, dit-il, pour appliquer la mé-