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Ki8 ÉLOGE BU DOCTEUR AMÉDÉE BONNET. deux lettres au célèbre professeur Dumas qui lui avait mon- tré un intérêt réel, et dont le suffrage lui fut un grand honneur. Il résulte de ses expériences, que l'intégrité des globules est nécessaire à la transformation du sang veineux en sang artériel, et que toutes les substances qui les dissolvent, empêchent la matière colorante du sang veineux de rougir au contact de l'air. La propriété que possède l'eau sucrée de conserver les globules intacts , lui permit de reconnaître l'action chimique qu'un grand nombre de corps exercent sur eux et sur la fibrine. Les uns n'altèrent en aucune façon la structure de ces deux éléments, d'autres modifient l'un et Vautre; tels sont les alcalis, les sels ammoniacaux, spéciale- ment le chlorhydrate et le suifhydrate. Une troisième caté- gorie comprend les substances qui, comme l'eau, dissolvent les globules, sans nuire a la plasticité de la fibrine, et dans la quatrième figurent le chlorure de sodium, l'iodure de potassium, l'azotate de potasse, qui conservent les premiers et dissolvent la seconde. Dans sa lettre à l'Institut (1835), Sur la dissolution des calculs urinaires, il montra que l'action décomposante de la pile voltaïque , est accélérée par l'addition de certains sels, surtout de l'azotate de potasse, qui se décompose lui-même, de telle façon, que l'acide azotique et l'oxide de potassium , se portant chacun à leur pôle respectif, peuvent être mis en contact avec deux points opposés de la surface du calcul. Le corps étranger est alors attaqué par l'acide ou par la base, suivant que dans sa composition, dominent l'acide urique ou des bases alcalines. Cette remarque ingénieuse , quoiqu'elle ait marqué un progrès au-delà du point où les expériences de Prévost et Dumas avaient laissé la question, n'a pu être amenée, cependant, à une perfection pratique suffisante pour servir au traitement des malades.