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BIBLIOGRAPHIE. 149 « taient changés en chapelles dédiées aux saints qui avaient « lutté, avec le plus d'ardeur contre l'idolâtrie Toutes « les fois que le christianisme n'avait pu abolir une cérémonie, « il se l'était appropriée en couvrant le symbole païen, La fête « des mauvais génies, par exemple, qui se célébrait au prin- « temps, devint, dès le Ve siècle , la gracieuse et poétique fête « des rogations. » Le culte de Diane était en grand honneur dans la population marseillaise , et ce fut probablement pour le détruire entière- ment que, dans le IVe siècle, on imagina de construire une ba- silique sur l'emplacement même du temple de la déesse. Ruinée dans le VIIIe par les Sarrasins, elle fut de nouveau réédifiée dans le XIe. Ici, M. Casimir Bousquet fait la description des basiliques païennes, qui commencèrent à abriter le nouveau culte , et qui, se trouvant parfaitement adaptées à ses exigeances, servirent dans la suite de modèle aux basiliques chrétiennes, en subissant seulement de légères modifications. Je recommande beaucoup ce chapitre aux lecteurs, désireux d'acquérir des connaissances sur l'architecture chrétienne. Ils y trouveront une multitude de détails généraux remplis d'intérêt. L'existence de cette basilique chrétienne primitive, à Marseille , est surtout constatée par la découverte des ruines d'un baptistère, existant en dehors de l'é- glise , ainsi que cela avait lieu dans les premiers temps. Suit la description de la cathédrale, récemment démolie , dont l'auteur date la construction du XIe siècle. Je ne l'accompagnerai pas au milieu de toutes les chapelles de la Major , ce qui dépasserait les bornes d'un compte-rendu. Il nous donne une étymologie, selon lui douteuse, du mot chapelle : « On a dit qu'il venait de « cappa tsancti Martini, de la chape de saint Martin , évêque « de Tours, que nos rois de la première race avaient coutume « de porter avec eux lorsqu'ils allaient à la guerre. Comme ils « faisaient garder rigoureusement cette chape dans des fentes « particulières, on appela ces tentes des chapelles « Les plus anciens auteurs ecclésiastiques font mention de ces « sortes de constructions secondaires. On peut donc dire, dans