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8i                 LA MER MÉDITERRANÉE.

     Eu vain, pour soutenir leur culte impur qui tombe,
     Les princes ont recours aux bûchers, aux tourments,
     Des milliers de chrétiens, quand un martyr succombe,
         Se lèvent encor plus ardents.


     Pour soumettre à la foi les peuples de la Gaule,
     Des prêtres d'Orient quittent leur doux pays,
     Sernin meurt à Toulouse au pied du Capitole,
          Et Lutèce immole Denys.



     Quand ces hommes de Dieu voguaient vers nos rivages,
     0 Mer ! tu souriais à leurs pieux efforts :
     Tes flots étaient plus doux et tes vents sans orage
          Les poussaient mollement aux ports.



     La Méditerranée est la mer de la France :
     La victoire cent fois y suivit nos vaisseaux,
     Partout ils ont montré l'audace et la puissance
          De nos intrépides héros.



     Dieu le veut! à ce cri, la vague blanchissante
     Pousse au tombeau du Christ nos invincibles preux ;
     Et bientôt sur Sion, l'oriflamme éclatante
          Déroule ses plis glorieux.



     Mais voici Rhodc ! honneur à ses murs en poussière !
     Vous vivrez d'âge en âge Aubusson, l'Ilc-Adam !
     Je crois voir sur vos tours l'héroïque bannière,
          La honte et l'effroi du Sultan.



     Un conquérant fameux, le géant des batailles,
     Sur l'Egypte jeta nos hardis bataillons ;
     L'Anglais défend en vain ses forts et ses murailles,
          De son or et de ses canons.