Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
 32                 HISTOIRE DES BOURGUIGNONS.




                                    IV.


     Gondebaud mourut l'an 516, après avoir vu son royaume
 fleurir en paix sous son sage gouvernement. Il avait fait cou-
 ronner roi, à Genève, son fils aîné Sigismond, le même qui
 avait épousé la nièce de Théodoric, roi d'Italie (i). Gonde-
 baud avait encore un autre fils, auquel il n'accorda rien dans
 le partage de son royaume, faisant ainsi un acte d'autorité
 privée pour le bien de son peuple, contrairement aux usages
 de sa nation.
    Ce principe d'hérédité ainsi proclamé en faveur de son fils
 aîné, montre la sagesse de ses vues. Le royaume entre les
 mains d'un seul roi n'était pas livré à l'ambition de ses frères,
 ce qui prévenait bien des guerres et des malheurs pour les
 populations, témoin le partage de la France par les fils de
Clovis, qui amena le morcellement de ce royaume en quatre
 Etats ennemis.
   Sigismond était catholique; c'était un prince faible, sans
 énergie, sans vigueur dans tes conseils et dans l'exécution. Il
 avait eu de la nièce du roi Théodoric un fils nommé Sigéric.
A la mort de celte princesse, il prit une autre femme d'une
basse naissance (2) qui sut le subjuguer par l'ascendant de
son caractère et de sa beauté. Bientôt elle prit en aversion le
jeune Sigéric, et l'accabla de mauvais traitements. Sa haine
se changea en fureur, lorsque ce prince, lassé de ses outrages,
lui reprocha sa basse condition et l'impudeur qu'elle avait
d'afficher en public les ornements royaux de sa mère.

  (1) Plancher, Histoire de Bourgogne. — Fredcg. epist,
  (2) Plancher, Histoire de Bourgogne.