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44 EMIL01 DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES Vincent, c'est le clergé de Saint-Pierre qui vient de même solennellement faire les offices et jouir de l'hospitalité de Saint-Vincent. Nous trouvons, dans quelques chartes, des donations toutes spéciales pour le service de l'hospitalité (ch. 9). Vislemare payera quatre sous a Saint-Vincent, in paralas, c'est-a-dire, pour les dépenses occasionnées par les soins de l'hospitalité. Paratœ, dit Du Cange, expensœ ad hospi- tum susceptionem. Expression toute chrétienne et qui fait, sans doute, allusion a ce passage de l'évangile : Penite, comedite, quia parafa sunt omnia. De même, la charte 265, contient une cession à vie de moitié des dîmes de Genouilly, à Théotbert, par Yévèque Jean, a condition qu'il payerait au temps du Synode, debitum paratarum.On veut, sans doute, exprimer par laies dépenses particulières occasionnées par le concours des prêtres ap- pelés a cette sainte assemblée. Une noble dame, Ragemundis, obtient pour elle et ses filles Wilsa et Abda, à titre de vassalité, l'église de Saint- Quentin (paroisse de Saint-Marcelin) avec ses dépendances. Elles payeront chaque année un cens de douze deniers, plus, paralas et eulogias(ch. 92). Adalgaise donne a Saint-Martin, dans la villa de Cleppé, une petite terre et une vigne, dont le revenu est destiné à la célébration du saint sacrifice (eulogicp) et à défrayer chaque année les pèlerins qui viendront y assister : « Ad « sacrificium ut qui ipsam ecclesiam, vel ipsam vineam « tenuerint, singulis annis festivitate sancti Martini, ad « homines qui ad ipsam ecclesiam venerint modium de vino « in charitate ostendat, et panes quatuor. » Dans des cir- constances pareilles, les pèlerins et les voyageurs ne ren- contraient partout que le spectacle d'une édifiante charité. L'abbé F. CUCHERAT. {La suite au prochain numéro) •