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              NOTICE SUR AMBROISE COMARMOND.                9

 physionomie si bonne, si expansive, si intelligente, de ses
 yeux si expressifs et de ses beaux cheveux blonds flot-
 tant sur ses épaules. Aussi nous pouvons affirmer qu'il était
 réellement l'enfant gâté de la maison.
    En sortant du collège, le jeune Comarmond dut choisir
 une carrière. Son goût l'entraînait vers la profession mi-
litaire. Deux ans furent employés pour se préparer a entrer
 a l'école polytechnique. Mais sur les vives instances de sa
mère, il y renonça et se décida pour la médecine. Il n'y avait
qu'un an qu'il suivait les cours de l'Hôtel-Dieu, sous le
majorât de M. Cartier, qui fut plein de bonté pour lui, lors-
qu'il concourut pour une place d'élève interne; il fut assez
heureux pour réussir. A l'expiration de la seconde année, il
faisait souvent le service de remplaçant.
    Vers la même époque, il eut le malheur de perdre sa
mère , femme éminemment distinguée et dont le mérite
peut se mesurer aux regrets universels qu'elle inspira dans
un pays où elle faisait tant de bien.
    Bientôt il fut envoyé a Paris pour suivre les cours de
l'École ds médecine. 11 suivit également ceux du collège de
France, de MM. Thénard, Lefèvre Ginot, Cuvier, Geoffroy
Saint-Hilaire, Haûy et Faujas-de-Saint-Fond.
   Pendant la troisième année, il perdit son père. Une sœur
aînée remplaça ce chef de la famille.
   Il termina ses études par une thèse dont le sujet, par lui
choisi, était les Probabilités de la vie humaine. Elle fut si
bien accueillie par ses professeurs que quelques doutes
s'élevèrent sur le véritable auteur de ce travail qu'on re-
garda comme au-dessus des forces d'un élève ordinaire.
M. Erparon, l'un d'eux, sonda à cet égard le jeune Comar-
mond qui ne put lui répondre autre chose, sinon que cet
ouvrage était bien le sien.
   Recommandé a quelques hauts dignitaires de l'Empire, il