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             I, ALOUETTE.

Nos troupes s'en vont encore
Courber leurs fronts sous l'aurore
  A ton appel argentin.


Haletants dans la campagne,
Quand nous cédons au sommeil,
Quand la fatigue nous gagne,
Alors, toujours en éveil,
Tu voltiges sur nos traces,
De nos paupières tu chasses
La mouche aux feux du soleil.


Pauvre oiselet qui nous aimes,
Nos plaisirs ont la gaîté
De tes ivresses suprêmes,
De ton amour agité;
Car, séparés des superbes,
Nous les goûtons sous les gerbes,
Près des tiens, en liberté.


Remonte à cette espérance
Dont le trône est étoile,
Afin qu'au soleil de Franco
Renaisse encor notre blé ;
Afin qu'aux saisons nouvelles
Croissent encor les javelles
Du moissonneur consolé !


Pour chanter, dans la lumière,
L'espérance à la chaumière
Pendant que nous travaillons,
        Alouette,
        Doux poète,
     Love-toi de nos sillons !

                                 Sylvain 'BI.OT.