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                         INSCRIPTIONS VOTIVES.                         813

   Mais il est temps t!e quitter les fontaines de Saint-Vulbas et
leurs pernicieux ombrages el de revenir à notre humble sujet.
   De Bormo ou Borvo, se sont formés les noms de Bourbon
et de Bourbonne (1). Il est réellement étonnant, qu'en pré-
sence du témoignage formel de la Carie théodosienne (2) et
des révélations épigraphiques (3), on ne s'en soit pas aussitôt
aperçu, et que la plupart de ceux qui ont eu à s'occuper de
la question, aient persisté à vouloir en douter. « C'est le
cas de remarquer, dit M. Greppo, dont les avis ont toujours
tant de justesse, que pour ce lieu (Bourbon-Lancy), comme
pour son homonyme du départemenl de l'Allier, comme pour
Bourbonne-les-Bains, l'étymologie des noms se trouve évi-
demment dans le nom de la divinité thermale Bormo ou
Borvo. Il sérail ridicule d'en chercher une autre (4). »
   Ainsi, ce nom de Bourbon, devenu si illustre dans notre
histoire, ne vient pas, comme on l'a souvent écrit (5): à
burbis id est ab aquis lutosis quas BOURBES nostri vocitant,
ni comme le rêvait, il y a bientôt 200 ans, un très-docle el,
fort original personnage, le sieur Nicolas Catherinot, du
nom d'un fondateur appelé Urbanus (6) ; ni comme le veut

   (1) La transition synonymique de Dorvo à Bourbonne apparaît clai-
rement dans le nom de Vorvonense castrum que portait au moyen âge
un château construit, en 612, sur l'emplacement d'un ancien temple.
   (2) La carte Théodosienne a été découverte au XV e siècle par Conrad
Celtes et publiée pour la première fois en 1598.
   (3) L'inscription de Latinius Romanus était déjà connue au XVI e siècle.
   (4) Étud. arcli, sur les eaux therm., 58.
    (5) Valois, Nolitia Galliar., 104.
   Expilly, Dict. géogr., hist. et polit, de» Gaules et de la France. « On
« croit avec raison que la ville dont il est question (Bourbon l'Archam-
« baud) a pris son nom de la bourbe qui est au fond de ses eaux. »
   Du Cange, « A voce Burba quidam dicta volunt Borbonium Archam-
« baldi et Borbonium Anselmium quod eae urbes pree aquarum abundantia
« lutosœ sint ac coenosae. »
   Ménage, Dict. ètymol. « Il y en a qui croient que ces lieux ont été ainsi
 « appelés à cause des bourbes dont ils sont pleins. »
   (G) Les fondateurs de Berry, par le sieur Nicolas Catherinot.
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