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464               EMPLOI DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES

   Tout n'était pas don gratuit ou restitution dans les
accroissements successifs apportés au domaine de l'église
de Màcon. 11 faudrait tenir compte aussi des biens provenant
des donations canonicales, ( en. 35, 42, 386, 459. ) et
ecclésiastiques, dont les chartes 441, 442 et 459 nous
offrent des exemples. Les frais d'études, que les personnes
riches se faisaient un devoir d'acquitter, comme en la charte
260, étaient encore une source très naturelle de richesse.
Il y avait aussi les biens achetés par l'église, et les biens
gagnés par échange, dont nous parlerons dans l'article XI.

                                     Xi.

   Nous n'essayerons pas d'évaluer même approximativement
la valeur totale des immeubles désignés dans le cartulaire
de Saint-Vincent. La chose nous semble impossible, soit a
cause du vague qui nous reste sur les délimitations que la
possession et la tradition, depuis longtemps interrompues,
pourraient seules alors définir, soit a cause de l'incertitude
sur la valeur des termes de mesure et de prix (1). Du reste,

   (1) La charte 453 nous fait connaître l'étendue de la perche Màconnaise
au moyen âge : in lato pedes rx, id est perticam unam et dimidiam. Neuf
pieds égalant une perche et demie, la perche est de six pieds. Quant au
prix, il se payait ordinairement en monnaie d'or. Les rois Henri ï e r et
Philippe I e r avaient à Màcon des ateliers de monnaies d'or ; et les chartes
449 et 450 nous font connaître la générosité et les donations du monnayer
Gislehert dont le nom a été omis dans le nouveau Manuel numismatique,
par J. B. A. Barthélémy, p. 68, 151. — Le signe et la sanction des enga-
gements étaient 1° Le serment, comme en la charte 434, 2° le duel, (ibid),
3° le baiser de paix (ch. 4) ; 4° l'anathème (ch. 443) ; 5° la poignée de main.
Ce dernier usage remonte aux premières origines du monde. Pour défendre
le mensonge, Dieu dit : Nec junges manum tuam, utpro impio dicas falsum
te&timonium (Exod. xxnr, i. ) La charte 204 nous offre des traces curieuses
de la prescription : et dixerunt quod à xxx annis usque hodie fuit vestitus...