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UN MOT SUR L'INDUSTRIE DE BOURG EN BRESSE. La ville de Bourg, chef-lieu du département de l'Ain, qui possède ce joli petit joyau qu'on nomme l'église de Brou, contient, dit-on, douze mille habitants ; elle n'en a en réalité que dix mille, défalcation faite de la garnison, des hôpitaux, de l'asile des aliénés et des maisons religieuses. Cette bonne petite ville, toute bourgeoise, jouit du calme des eaux dor- mantes. Il n'y a d'autre commerce que celui du détail, entre- tenu parles besoins des bourgades voisines, qui viennent s'y ap- provisionner, et qui, en échange, y envoient les denrées ré- coltées sur leur territoire. Aussi la grenette est-elle fré- quentée, et il s'y fait des ventes de grains assez importantes. Des marchés hebdomadaires sont la principale ressource de la ville, il n'y a de mouvement et d'animation que ces jours- la. Un grand nombre des habitants n'ayant ni fonctions rétri- buées, ni occupations régulières, passent leur hiver molle- ment, sans soucis, sans tracas, s'occupant les uns de littéra- ture, les autres de musique, les autres à ne rien faire : lorsque les beaux jours apparaissent, ils s'installent pour huit a neuf mois à la campagne, et alors seulement ils sont sérieuse- ment occupés : la culture de leurs champs et de leurs jar- dins, la surveillance des fermiers, le partage avec les meta-