Revue du Lyonnais » série 2 - n°18 ( 1859 ) » pp.426

42«i                NOTICE ARCHÉOLOGIQUE

servira pour déterminer l'époque de sa construction. Un coi-
don billelé règne au-dessus des baies, dont il contourne les
cintres.
   Des contreforts peu saillants montent jusqu'à la corniche
qui repose sur des modillons en bouts de poutre, ornés de
petites volutes sur leurs côtés. Le bras nord de la croisée,
soutenu par des conlreforls plais, a son pignon ajouré de
deux baies cinlrées, ouvertes sous deux arcs de décharge,
reposant autrefois sur une colonne qui a été enlevée lors de
l'adjonction à ce transsept de bâtimenls modernes. Une
porte en plein cintre, maintenant bouchée, s'ouvrait dans
le mur ouesl, c'élait l'entrée des religieux. La paroi méri-
dionale de l'église étail semblable à l'autre avant la construc-
tion des ouvrages de défense. Les fenêtres de ce collatéral
ont été agrandies à une époque moderne. On voit encore de
ce côté la colonne engagée des ares de décharge du transsept,
elle soutient maintenant les mâchicoulis. J'ai dit que les
trois absides furent converties en tours de défense.
   Noire église a deux clochers : le principal, qui s'élève au
centre, offre au-dessus du tambour de la coupole, un étage
en reirait, ajouré de baies cintrées géminées, com-
prises sous des arcatures de même forme. Les baies eî
les arcalures sont soutenues par des colonnetles à chapilaux
d'un assez joli travail. Un toit plat forl laid couronne ce
clocher qui, bien qu'un peu lourd, est plus élégant que la
plupart de ceux du pays.
    L'autre clocher surmonte le portail. Son premier étage
ofl're à l'intérieur, au-dessus du porche, une pièce voûtée
d'arêtes, ayant jour sur l'église par trois arcades cintrées,
que supportent des colonnelles géminées. Celle pièce ser-
vait sans doute de chapelle et devait renfermer un aulcl
consacré à saint Michel.
    L'étage supérieur du clocher, ajouré sur chaque face de