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344                HISTOIRE DES BOURGUIGNONS.

à attaquer les Huns; la nuit seule mit fin à celte lutte où il
périt cinquante mille Barbares. La bataille du jour suivant
devint une affreuse mêlée; toute la plaine fut inondée de
sang. Le combat fut si opiniâtre qu'Aétius, à chaque instant,
se trouvait au milieu des bataillons ennemis et que, ne pou-
vant pas savoir ce qui passait h l'aile opposée de son armée ,
il se retrancha dans son camp, craignant une défaite. Attila
enfin recula, après avoir laissé sur le champ de bataille
 162,000 des siens; mais il paraissait encore terrible, les
vainqueurs n'osèrent le poursuivre; il alla ravager l'Italie.
Le roi des Visigoths avait trouvé la mort dans celte terrible
lutte.
    Les Burgondes , en reconnaissance des secours qu'ils
 avaient donnés à Aélius, obtinrent de l'Empereur la confir-
 mation de tous leurs domaines, le litre d'amis et d'alliés
 fidèles, et leur roi Gondicaire qui s'était illustré dans la
 bataille, fut créé palrice romain. Quant au brave Aélius, il
fut assassiné par la main du lâche empereur Valenlinien III,
jaloux de sa gloire et de sa renommée. C'est ainsi que les
Césars savaient récompenser les services (454).
    Quelques historiens prétendent que Gondicaire péril aussi
à la bataille de Châlons ; mais c'est une erreur, puisqu'en
l'an 456, nous le retrouvons encore, faisant alliance avec le
roi Théodoric, roi des Visigolhs, a qui il avait donné sa
fille en mariage ; tous deux attaquèrent et vainquirent, en
Espagne, le roi des Suèves Riciaire. Il revint ensuite dans
 ses États et ne s'occupa plus que des moyens d'assurer sa
domination. S'il était mort à la bataille de Châlons, son
règne n'aurait pas été de cinquante ans, comme on eu est
généralement d'accord; élevé sur le pavois l'an 413, son
règne doit se prolonger jusqu'à l'année 463 (1).
  (1) Voyez Sisraondi. Hisl. des français. — Emile Ruelle. His, générale
du Moym-Aye.