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DE L'ACADÉMIE DE LYON. 307 et les stances gracieusement familières que vous a fait en- tendre votre honorable doyen, M. de Montherot, dans une réunion qui n'était pas exclusivement consacrée aux muses. Si des fictions poétiques nous passons à présent a la réa- lité , je veux dire à l'histoire , vous verrez que votre Com- pagnie a fourni de précieux enseignements sur cette branche si importante des connaissances humaines. Dans un discours prononcé en séance publique et qu'il a intitulé : Premier chapitre d'une Histoire littéraire de Lyon, M. de la Saussaye a porté la lumière sur l'obscurité des pre- mières origines de notre cité et notamment sur le langage de ses premiers habitants, il a fait voir que divise' en trois idio- mes, le celtique indigène, le grec importé du littoral et le grec rustique, de ce mélange plus tard est sorti le roman qui lui- même transformé par la suite des siècles et par l'adjonction de nouveaux éléments, est devenu la langue française. Examinant ensuite les monuments littéraires que les pre- miers siècles de l'ère chrétienne ont laissés dans notre ville, il a démontré qu'ils sont dus, pour la plupart, à nos pre- miers martyrs, parmi lesquels il a fait ressortir la grande figure d'Irénée, et vous vous rappelez l'émotion profonde produite sur l'auditoire par les citations heureuses tirées des œuvres de cet apôtre de la foi. Dans une autre séance, le même orateur vous a lu le deuxième chapitre de son travail qui vous a fait désirer qu'une suite prochaine soit donnée à cette œuvre importante, et qu'elle soit bientôt livrée a la publicité. Dans le même ordre d'études, M. Valentin-Smith vous a fait récemment une lecture sur l'Origine des Burgundes et de leur nom ; fragment détaché d'un travail dont notre con- frère s'occupe et qui embrasse l'histoire du premier royaume de Bourgogne envisagé sous le rapport des faits, de la géo- graphie , des institutions et des lois.