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302               COMPTE-RENDU CES TRAVAUX

moment et n'étaient souvent en quelque sorte que la préface
d'ouvrages sérieux, des rapports sur des questions diverses
ou sur des travaux importants, enfin par des discussions
animées qui vivent'longtemps dans le souvenir mais dont la
plume ne pourrait reproduire qu'une image décolorée.
    Dans cette rapide esquisse, qui ne peut avoir, à vrai dire,
que la forme d'un procès-verbal, je ne suivrai pas cepen-
dant l'ordre de vos séances, je préfère vous donner une
idée de ce que vous devez a chacune de vos sections sui-
vant la place qu'elles occupent dans le cadre académique, en
demandant grâce d'avance pour les disparates nécessaires
qui existeront entre les sujets dont j'ai à vous entretenir.
    Les sciences n'ont pas tous les jours des découvertes à
enregistrer, mais quelquefois des faits jusqu'alors inaperçus,
des théories nouvelles à contrôler peuvent donner lieu à
des observations qui conduisent à un résultat imprévu.
C'est ainsi que M. le professeur Fournet vous a souvent
intéressé par des communications orales, fruits de savantes
observations et qui avaient toujours le mérite de l'actualité.
Notre honorable confrère qui vous a si fréquemment dévoilé
tous les mystères de la géologie, n'a pas toujours borné à
cette science ses laborieuses études. Aucun des phénomènes
de la nature n'échappe a ses patientes investigations et leur
explication ne se fait pas attendre.
   L'année 1858 a été, comme vous le savez, remarquable
par plusieurs phénomènes célestes, parmi lesquels deux
éclipses de soleil. A leur sujet, le savant professeur a rappelé,
pour en faire justice, une théorie qui admettait que pendant
leur durée, l'ombre projetée sur notre globe par son satel-
lite devait, outre l'abaissement de la température, amener
une perturbation dans l'atmosphère et y développer des
vents spéciaux., Suivant lui, ces vents d'éclipsés n'ont aucune
raison d'être, et les remarques qu'il a multipliées depuis 1842