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260 RÉPLIQUE J>E M. 1,'ÀBBÉ ROUX Lyonnais, M. Bernard vint me demander les notes que je com- mençais à rassembler sur la ville de Feurs. Je le fis avec le plus grand empressement, malgré les insinuations amicales de l'ancien directeur de la Revue qui m'écrivait : « Prenez garde... le sic vos non vobis aura encore son éternelle application. » En sep- tembre 1808, M. Bernard m'invitait à faire le voyage de Feurs pour vérifier , à son intention , les ruines du Castellum de Salt- en-Donzy. On n'agit pas ainsi avec celui qu'on croit être envieux. Aurais-je éprouvé le dépit secret de me sentir en défaut sur quelque interprétation douteuse? Pas davantage. Je ne me donne ni comme savant, ni comme infaillible, et je n'ai pas eu l'outre- cuidance de présenter mes Recherches comme une rectification. Mais le secret de ma colère , M. Bernard le possède, « M. Roux me dit des injures parce que fai décapité son unique enfant (risum teneatis amici) en prouvant que le nom latin de Feurs est Forus et non Forum. Mais comme on tient, sans doute, à ce que mon amour-propre soit blessé on met bien vite en note : « Le seul livre publié par M. Roux est intitulé : .Recherches sur le Forum Segusiavorum ( in-8° de 100 pages ). M. Bernard sait bien le contraire. Je ne voudrais pas dire que les pirates aussi ont l'habitude de décapiter ceux qu'ils ont pillés ; ce serait peu parlementaire. Qu'il me suffise d'assurer M. Bernard que le décapité se porte fort bien-, que Fortes n'a pas encore détrôné Forum ; que s'il suffisait d'un mot pour décapiter un livre , aucun des ouvrages de M. Bernard n'échapperait à ce triste sort. Je lui rappelle à ce propos le fameux escadi'on de cava- lerie sébosienne , ALAE SEBOSIANAE , dont il avait fait la dame Ala épouse de Veturius Micianus (Origines du Lyonnais). C'est assez d'un exemple, les autres pourront venir en leur temps. M. Bernard a pensé que des sorties contre quelques savants feraient bien dans son ouvrage. Il dispose à cet effet ses batte- ries. Il dit à l'un: « Votre titre est illogique »; à l'autre «Vous avez vendu une inscription en Angleterre » ; à un troisième : « Ce n'est point par procuration qu'on peut faire des recherches fructueuses dans les archives » ; car on tient à démontrer à ceux qui ont fait des erreurs, qu'ils ne peuvent pas n'en point faire. De ces hommes interpellés, le premier n'avait qu'à sourire ; le second pouvait crier : Vous êtes un calom- niateur ; il était facile au troisième de rétorquer l'argument et de dire : Je vous imite. Après cela M. Bernard est-il bien en droit de me reprocher des personnalités ? Je lui ai dit des injures! parce que j'ai insinué qu'il me paraissait manquer quelquefois de probité littéraire. Cela lui tient au cœur. Eh mon Dieu, je ne m'en défends pas, et, puisqu'il faut faire toucher les choses pour qu'on les voie, je prends, page 1 , ligne 13 de la réponse, un seul mot que M. Bernard souligne et qu'il m'attribue, (car en sa qualité de corrccteér d'impri- merie il doit connaître cette convention typographique.) Ce