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Ititi ALLOCUTION UU ruLSlDLi.Nl', diction auguste, et d'appeler celle de la Providence sur ce cœur magnanime de pontife et de père, dont elle a fait le plus précieux trésor de l'Église, la plus suave consolation de ce siècle agité Mais j'écarte des nuages qu'il ne m'appartient pas de per- cer, et je me hâte de reporter mes regards vers celte patrie du berceau qui demeura toujours l'appui, le charme et le culte fidèle de ma vie. J'aime à les arrêter surtout, sur cette Compagnie qui a bien voulu, par une élection nouvelle, me conférer le privilège de présider cette solennité littéraire. Je sens toute la douceur de ce sceptre fraternel que la con- fiance donne, et que l'amitié incline toujours sans l'abaisser jamais. Je sais le prix de cette délicate persévérance si gra- cieusement empressée à me combler de ces honneurs électifs, les seuls auxquels j'ai jamais prétendu, et qui après avoir fait la destinée de ma carrière, forment aujourd'hui la plus chère consolation de ma retraite. Je voudrais remercier l'Académie en la louant et en la servant comme elle mérite d'être louée et servie ; mais ses oeuvres la louent mieux que mes paroles, et pour la bien servir, il suffit de les retracer. Ce devoir sera rempli tout-a-1'heure, avec autant de bon- heur que de fidélité, par l'honorable collègue qui m'a précédé au fauteuil. Vos applaudissements achèveront de consacrer cette œu- vre si pleine et si sobre à la fois, rapide comme une esquisse, animée comme un tableau (1). Ce tableau va s'enrichir aujourd'hui de nouveaux traits. Je n'ai garde de décolorer nos orateurs par une analyse pré- (i) Comple-rcndu des Inivaux de l'Académie, par M. Rmigier, président de la classe dos Sciences,