Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
122                RÉPONSE A M. L'ABBÉ ROUX.

ment du Lyonnais, mais de la France même. Mais M. Roux ne
pouvait parler d'un monument qu'il n'a pas connu lorsqu'il a
publié ses Recherches. Ce dont il n'a rien dit dans ce livre magis-
tral, auquel il n'est pas permis de toucher, est considéré par lui
comme non avenu. Je ne m'étonne pas après cela qu'il n'ait rien
vu de neuf dans mon livre !
   Le sixième monument décrit par moi est l'inscription du
duumvir Lucanus , dont j'ai également publié un fac-similé.
M. Roux n'en parle que pour critiquer l'interprétation nouvelle
que j'ai donnée de cette inscription. 11 est parfaitement dans son
droit en agissant ainsi ; mais il ne suffit pas, pour avoir raison,
d'invoquer, comme il le fait à tout propos, l'autorité de M. de
Boissieu. Vous verrez bientôt que ce savant, quel que soit son
mérite, et en dépit des couronnes académiques qu'on rappelle à
tort et à travers, n'a pas fait un livre parfait. L'inscription de
Lucanus est précisément une de celles où, suivant moi, sa science
est venue s'achopper. Après avoir si bien défini les fonctions des
duumvirs : « Magistrats municipaux investis des pouvoirs admi-
« nistratif et judiciaire, qui convoquent et président les assem-
« blées décurionales, et dont les fonctions sont annuelles, » il
invente, pour expliquer le mot sacerdotali de notre inscription,
des duumvirs sacerdotaux qui n'ont jamais existé, et dont il ne
peut, bien entendu, définir les fonctions. Que M. Roux trouve
cela clair; qu'il traduise duumviral. sacerd. par « prêtre duum-
« viral, » et duumvir. sacerdotali, par « duumvir sacerdotal, »
permis à lui ; mais encore une fois qu'il ne cite pas l'autorité de
M. de Boissieu dans cette affaire, car ce serait lui qui fournirait
des « verges pour se faire fouetter, » ainsi qu'il le dit élégamment,
et non pas moi. En effet, c'est M. de Boissieu qui m'a induit en
erreur. En publiant une mauvaise lecture de l'inscription de
Perennis, il m'a fait croire à une identité parfaite entre cette
inscription et celle de Lucanus, tandis qu'il n'y a qu'analogie.
Mais qu'on rende HVIR par duumvirali ou par duumviro (ce qui
ne change rien à mon idée), il n'en résulte pas que sacerdotali
soit l'adjectif qualificatif de ce mot. Pour moi sacerdotali restera
un titre indépendant, rappelant que Lucanus avait rempli les