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                DESCRIPTION D'UN SCEAU GOTHIQUE.               1M

   La matrice en bronze, recouverte de sa patine ancienne, est
plate et garnie d'un petit appendice percé d'un simple trou. Le
tout d'une conservation admirable.
   Le lieu où furent jetées les premières fondations d'Ainay, était
situé hors la ville de Lyon.
   C'était à l'extrémité de la pointe sud d'une île déserte, ap
pelée Athanacum et sise au confluent du Rhône et de la Saône.
   C'est en ce lieu que fut élevé, au premier siècle de notre ère,
le célèbre autel dédié à l'empereur Auguste, par les Lyonnais,
adulateurs de sa gloire.
   Au IIe siècle, les premiers Chéliens y construisirent une cha-
pelle ou crypte dédiée à sainteBlandine, jeune vierge et martyre.
   Dans cette île , qui bien plus tard fut jointe au continent,
Septime Sévère, le tyran de la Gaule chrétienne, fit brûler vifs
un grand nombre des néophytes lyonnais qui avaient embrassé
les croyances du Christ.
   A cet égard, Grégoire de Tours dit que les saints martyrs fu-
rent sacrifiés dans un lieu appelé Athanaco , du mot grec
AâiZViZTOS (immortel), d'où viennent Athanatenses ou Athana-
censes, noms donnés à ces martyrs ; de là l'origine du nom
à'Athenœum (Athénée) donné à l'Académie fondée en ce lieu
sous l'empereur Caligula, et ensuite plus tard du nom d'Ainay.
   D'autres historiens attribuent simplement cette dernière ori-
gine aux mots celtiques Anas ou Enès (île) (1).
   Plus tard cette chapelle ou crypte fut remplacée par un mo-
nastère dédié à saint Pothin, et au IVe siècle fut fondée l'abbaye
d'Ainay, qui par la suite adopta la règle de saint Benoît, ainsi
que sa digne émule, l'abbaye de Savigny.
   Le premier abbé d'Aynay fut, dit-on, saint Badulphe ou
Badoul.
   Sous saint Sabin, son second abbé, saint Solon, évèque de
Gènes, et fils de saint Eucher évêque de Lyon, fit restaurer le
monastère d'Ainay, et posa la première pierre de l'église qui fut


  (I) Voyez. César, de liello (lallico.