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52 LYON EN -18S9. Les deux parties latérales sont flanquées de pavillons carrés surmontés de frontons et terminés en dûmes. Derrière la façade est la tour de l'horloge, ou beffroi, haute de plus de cinquante mètres, couronnée par une coupole renfermant deux magni fiques timbres ainsi qu'un indicateur lunaire ; un reflet de gaz éclaire le cadran de l'horloge toute la nuit. L'intérieur n'est pas moins digne d'attention. En entrant on trouve un beau vestibule voûté en arc surbaissé d'une grande hardiesse; à droite et à gauche, on aperçoit deux groupes en bronze de grandeur colossale, l'un représente le Rhône appuyé sur un lion rugissant; l'autre la Saône h demi couchée sur une lionne dans une attitude paisible ; ces deux monuments étaient adossés,avant la Révolution, aune statue équestre de Louis XIV sur la place Bellecour, et sont l'œuvre des deux frères Coustou, sculpteurs lyonnais. A droite, est l'escalier principal large de trois mètres porté en demi-ber- ceau sans aucun appui, et terminé par une galerie en forme de balcon ; le plafond est orné de peintures dans lesquelles Blanchet a représenté, l'embrasement de Lyon décrit par Sénèque. Cet escalier conduit a une très-grande salle de vingt-cinq mètres de long sur douze de large, dont les peintures et les décorations sont devenues la proie des flammes, quelques années après son achèvement. Construit sur les dessins de Simon Maupin, voyer et archi- tecte de la ville, en 1646, il fut entièrement terminé en 1655. Les deux ailes qui unissent la façade principale des Terreaux à la façade orientale de la place de la Comédie renferment deux cours élégamment réparées depuis peu. Deux rues et deux places isolent cet édifice , la place des Terreaux sera l'objet d'une mention particulière. La façade orientale actuelle, donnant sur la place de la Comédie, a été totalement reconstruite en 1858; elle est formée de plusieurs arcades surmontées d'une galerie avec