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ARCHÉOLOGIE. 47 contre les Duces et les Sarmates eurent lieu en l'année 236. L'abréviation PO est irrégulière. On devait supposer POT. ou simplement P. afin de trouver la place néces- saire pour un nombre. N'y a-t-il pas omission à ne pas donner à l'empereur le titre de Père de la patrie, probablement précédé de ceux de consul et de proconsul (1); et au fils son titre de César^CAES.) dont Artaud a cru apercevoir l'S finale avant le mot nobilissimus (2), et aussi celui de Prince de la jeunesse que réclament à la fois l'exactitude his- torique et la symétrie de la ligne. Il n'y avait pas à douter que les mots plus, felix dus- sent suivre le nom de Maximin. Cette double qualification honorifique prise d'abord par Commode, bien peu digne de la porter, fut adoptée par ses successeurs et devint en embrassant dès le mois de mai 237, le parti des Gordien, ne lui aurait pas décerné des titres honorifiques. Il faut par la même raison que Maximin se soit attribué de sa propue autorité ceux de Victorieux 5 fois, G fois et 7 fois qui correspondent à ses 3 e et 4 e puissances tribunitiennes. Le règne de Maximin n'ayant duré qu'un peu plus de trois ans (il mourut au plus tard vers !e milieu de 238, puisque la rivière qui l'arrêta devant Aquilée était grossie par les neiges que les chaleurs du printemps faisaient fondre),ne peut avoir de cinquième puissance tribunitieime. M. Borghesi a reconnu que c'est à une erreur de transcription qu'il faut attribuer la mention d'une cin- quième puissance tribunitienne sur une inscription de Muratori (p. 2010). 11 faut y lire IV. au lieu de V. (Henzen, Supplément à Orelli, p. 102.) (1) On lit COS. PROCOS. sur les inscriptions au nom de Maximin, à partir de l'an 230 jusqu'à la lin de son règne. (2) Chorier. Anliq. de Vienne, L. 2 (édition Coohard).