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30                          AUCHÉOLOGIE.

mention de la distance, placée à la fin du texte, souvent
en grands caractères, accompagnée quelquefois du nom
du lieu d'où elle se comptait, forme une indication à
part, indépendante du reste de l'inscription. Il n'y a pas
à en douter, la phrase finit avec le mot restituerunt ; et
le chiffre M.XIIII, à le supposer exact, doit être lu:
millia (passuum)         quattuordecim.
   Si donc il s'agit simplement, dans l'inscription, du
rétablissement de la colonne, cela devrait y être dit dans
la partie du texte qui précède l'indication de la dislance ;
on y lirait certainement avant VETVSTATE CON               ,
un des mots milliare, milliarium,        lapidem, colum-
nam, tandis qu'on n'y aperçoit, d'après la transcription
laissée par La Mure, que les deux lettres VS qui ne
peuvent être la fin, ni entrer dans la formation d'aucun
de ces mots. La même impossibilité s'applique à la syl-
labe TIS que Dulac de la Tour d'Aurec affirme avoir lue
à la place des lettres VS.
   D'un autre côté y a-f-il quelque probabilité que l'em-
pereur eût ordonné et qu'on eût constaté par une ins-
cription honorifique une réparation aussi minime que le
rétablissement d'une simple pierre milliaire? Et si l'on
suppose qu'il soit question de tous les milliaires de la
voie ou sur une certaine étendue de la voie, comme on
 en rencontre un exemple sur une inscription du règne
de Théodose et de Valentinien faisant connaître qu'un
préfet du prétoire des Gaules avait fait faire et poser à
ses frais tous les milliaires depuis Arles jusqu'à Marseille
(— ds Arelaie Massiliam miliaria ponendum pecu-
 nia jussit), (1) la remarque qui vient d'être faite rela-

     (1) Spon. MiKcelt, p. llïG. •-- Orelli n« 3330.