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                          POÉSIE.

La demeure céleste attend un nouvel hôte
  Qui, fuyant un espoir trompeur,
Laisse un amer regret à l'enfant qui sanglotte,
  A l'épouse dans la stupeur.

Le sacerdoce arrive au déclin de la vie,
   Alors que le glas a tinté ;
A travers les sanglots il soutient l'agonie,
   Dans le passage redouté,
Et puis, le lendemain, emportant la dépouille,
   Vers le champ sacré du repos,
Il jette un peu de terre, avide et triste rouille,
   Qui s'empare de nos lambeaux.

Dans l'espace et l'éther où s'élancent nos âmes,
  Quand ici-bas tout est fini,
Nos esprits avivés par de subtiles flammes,
  Se répandent dans l'infini ;
Celui qui sut guérir..., il n'a plus de souffrance
  Ni d'existence à préserver !
Mais le consolateur, il garde l'espérance
  Pour ceux qui doivent arriver.

Le génie élevé qui suivait dans les veilles
  Un art qu'il fécondait encor,
Est perdu dans la nue en face des merveilles
   D'un impérissable trésor.
Tandis que nous pleurons aux entours de sa tombe,
  Il voit avec sérénité,
Notre deuil, ici-bas, alors que tout succombe
  Devant l'immense éternité.
                                         •Iules MARTIN.