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160 NOTICE SUK M. DE LEZAY-MAKNiSSU.
honneurs de l'impression aux frais de l'Etat et de l'envoi aux
conseils généraux (1).
Alors aussi, les embellissements du chef-lieu de la pré-
fecture étaient les objets de sa sollicitude. La décoration
monumentale de cette ville ne pouvait le trouver indifférent.
Lyon, sous l'impulsion puissante de Napoléon I e r , s'était
relevé des ruines que la révolution avait amoncelées. Les
hôtels de la place Bellecour, une des plus belles de l'Europe,
tombés sous le marteau des démolisseurs , avaient été re-
construits durant la période impériale. Toutefois, il y man-
quait l'ornement capital, la statue équestre du grand roi,
abattue en 1793. M. de Lezay eut l'honneur d'en proposer
le rétablissement. Son vœu obtint l'adhésion successive
des autorités. Une commission, composée de membres du
Conseil général et du corps municipal, fut instituée pour
. s'occuper des détails ; elle chargea de l'exécution le célèbre
statuaire lyonnais , Lemot. Néanmoins , ce n'est pas le
fonctionnaire éclairé, premier moteur de la réparation d'un
acte absurde de vandalisme, qui présidera la cérémonie dans
laquelle l'ancien carrousel doit reprendre son caractère histo-
rique ; c'est M. de Lezay, le simple particulier, abritant
sous les ombrages de Saint-Julien sa vie redevenue privée.
La , en effet, vinrent de Lyon , touchant souvenir du bien
qu'il avait fait dans sa préfecture, le convier a l'inauguration
du chef-d'œuvre de Lemot les invitations les plus pressantes.
En l'appelant à cette fête , le Conseil général et la Commis-
sion eurent surtout le désir de profiter d'une occasion solen-
nelle pour lui remettre l'une des vingt médailles d'or frappées
pour la circonstance.
Revenons sur nos pas ; mil huit cent vingt commence. A
partir de cette année, s'ouvre pour l'administration du Préfet
(1) Monfalcon.Jfart. rfc Lyon, I. II, i>. I 140.