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                    ET DU PRINCIPE VITAL.                  437

    Mais c'est surtout parmi les médecins que sont encore
 agitées les diverses questions relatives a la nature du
 principe vital. De là la querelle de Paris et de Montpellier,
 de la aussi plusieurs sectes parmi les médecins de ces
 deux grandes écoles. Les uns, comme Descartes, prétendent
 expliquer la vie par les seules forces de la mécanique ou
 de la chimie ; les autres, d'après Stahl, placent dans l'âme
 elle-même le principe des fonctions vitales. Entre ces deux
 grands partis, il existe des partis intermédiaires ; il en est
 qui, indépendamment des forces chimiques ou mécaniques,
 admettent, sous le nom de propriétés vitales, des forces
 spéciales, inhérentes a la matière organisée ; il en est,
 enfin, qui font du principe vital une substance distincte a
 la fois de l'âme et des organes. Nous nous proposons de
 combattre cette dernière espèce de vitalisme, dont Barthez
 a été le plus illustre représentant, qui règne a Montpellier
 et qui compte plus d'un défenseur dans les rangs de la
philosophie spiritualiste.
    Nous avons vu aussi, comme autrefois au moyen âge, des
 théologiens intervenir dans la querelle au nom de l'ortho-
 doxie et de la foi. L'école de Montpellier, qui, jusqu'à
présent, a cause du spiritualisme dont elle fait hautement
profession, avait vécu en bonne intelligence avec la théo-
logie, a été tout a coup troublée dans son repos par les
attaques du P. Ventura. Au nom de la doctrine thomiste, et
au nom de la foi, qu'il ne sépare pas l'une de l'autre, le
célèbre prédicateur italien a déclaré la guerre avec une
singulière vivacité au double dynamisme humain de Mont-
pellier, non seulement comme à une doctrine erronée en
philosophie ou en médecine, mais erronée dans la foi, en
lui opposant, comme seule orthodoxe, la doctrine de l'unité
de la cause humaine. Cependant, de peur qu'on fasse
honneur a la raison-de cette vérité, il prétend qu'elle est