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CORRESPONDANCE. Lettre au Directeur de la Revue, à propos du château de Choulam. On lit dans le Courrier de Lyon du 26 mars 1858 : « Nous « sommes bien aises de rassurer les admirateurs de nos. paysages « lyonnais , qui déploraient d'avance la ruine du pittoresque « château de Choulans, que l'on croyait devoir être immolé, « comme la vieille Quarantaine, au minotaure de l'industrie « moderne. Que les artistes et les simples promeneurs se con- « soient ï Le chemin de la Quarantaine n'a pas nécessité le « sacrifice de ce gracieux castel, devant les murs duquel il s'est « détourné. Le génie civil a eu le bon goût de respecter un « souvenir cher aux Lyonnais. Les poètes qui ont déjà fulminé « contre les prosaïques attentats du monstre industriel , en « seront pour leurs frais de jérémiades anticipées. » Nous avons pensé que ces réflexions, légèrement ironiques, s'adressaient à la Revue, ou du moins à quelques-uns de ses collaborateurs , et qu'elles avaient été inspirées par une petite notice historique, illustrée d'une gravure retraçant le souvenir de l'ancien bâtiment de la Quarantaine , récemment démoli. Hélas ! oui, il existe encore un très-petit nombre d'hommes qui font des jérémiades sur la disparition de plus en plus progressive des fabriques et des sites pittoresques de nos environs. L'auteur de la notice a effectivement exprimé des regrets sur la transfor- mation « des abords pittoresques de notre ancienne ville , si aimés des artistes et des rêveurs. » Il nous semble qu'on pour- rait bien lui pardonner ses lamentations , et ne pas avoir l'air de le tourner en ridicule, surtout quand on pense que l'on se trouve en présence du pont tubulaire. Si le magnifique pont de pierre qui s'est sottement écroulé, comme s'il eût été fondé par un artiste ou un poète, fût resté majestueusement en place, notre critique victorieux pourrait avec raison offrir une fiche de conso- lation aux admirateurs de nos paysages . En prenant la] peine de faire des recherches dans les colonnes du Courrier, nous trouverions plusieurs articles attaquant vigou- reusement le tube malencontreux, dont la pose ne permet plus de faire des progrèsMans le laid. Il est vrai que depuis on s'est mendé : autant que nous pouvons nous le rappeler, on a trouvéa