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426                            BIBLIOGRAPHIE.
pouvaient entrer (1). Aiusi la place des Jacobins, dont le nom actuel n'aura
plus de sens, quand la Préfecture sera transférée à l'Hôtel-de-Ville, et
qui pourra alors reprendre ou ce nom ou celui de Notre-Dame-de-Conforl :
Domina, Confortatrix ; ainsi, la rue Quatre-Chapeaux, cette dénomination
qui a pour origine une enseigne d'hôtellerie, a remplacé trois dénominations
historiques. Celle de rue Maudite (disparue depuis longtemps) parce que
là était le logis du célèbre hérésiarque Pierre Valdo ou Pierre de Vaux,
auteur de la secte des Vaudois : celle de rue de Vandran, nom d'une
ancienne famille consulaire, qui probablement y demeurait ; celle de rue
de l'Aumône., en souvenir d'une distribution do secours que l'on y faisait aux
pauvres de Saint-Nizier. Ainsi, le quai de la Baleine, nom également venu
d'une enseigne et auquel nous eussions préféré le nom du quai Humbert,
qui était à la suite et rappelait que le premier pont de Saône, fut construit
par les 6oins et les largesses de l'archevêque Humbert.
   A la fin du volume, on trouve une note intéressante sur un personnage
célèbre, La Valfmiire, auquel M. Bard, d'après des documents authen-
tiques, restitue son vrai nom de Koyer de la Valfenière. Cet architecte
nous a laissé un splendide monument, le Palais-St-Picrrc : il est probable
qu'il s'établit dans le Lyonnais et y mourut après avoir figuré comme
membre du Conseil de ville et comme architecte en renom, à Avignon sa
patrie.
   Dans l'armoriai de César de Grandpré, Paris 1654, il est mentionné sous
le nom de Val Phenière, avec ses armoiries, qui sont : de Gueules à trois
roues d'argent, 2 et 1.


  Ah M. Bard! nous prêchons dans le désert; la jeunesse nous déborde
avec son cortège d'innovations ; nos remontrances ne l'arrêteront pas dans
sa marche avantureuse, de même, que nous ne convertirons pas à ses
dédains pour le passé, à son enthousiasme pour l'avenir. Le galop échevelé
de cette génération pourra bien nous bousculer, nous écraser, ou pour le
moins nous forcer à déguerpir de ce théâtre trop bruyant pour nos
inclinations, mais nous ne serons pas tentés de courir à sa suite. Heureuse-
ment le déclin de nos jours approche, et peut-être ne verrons-nous pas la
consommation de tout ceci ! Pourquoi sommes-nous venus si tard en ce
monde?
   Vous connaissez cette grande vue en panorama, prise du couvent des
Antonins et déroulant l'aspect de la Saône, depuis l'ancien Palais-Royal
jusqu'au quai Villeroi, à l'entrée de la Pescherie et du pont de Pierre. Au

  (1) Voir le recueil des Statuts do l'Église de Lyon, en 1178. Bibliothèque delà ville.