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418                    EXPOSITION DE 1858.
rassé. MM. Henri Robbe et Jean Robie ont envoyé, l'un des
bécasses et des sarcelles, l'autre des poissons, un mouton, un
chevreuil, des pêches etc.. qu'on admire beaucoup, et avec
raison, mais que, malheureusement, on achète fort peu. Où
pourrait-on placer, ailleurs que dans un musée, ces toiles im-
menses V M. Girard aborde avec succès le portrait et les natures
mortes. M. Loubon, que tout-à-1'heure nous avons traité un peu
sévèrement, a deux tableaux de salon à manger, qui rachètent,
aux yeux de tous, les deux toiles que nous avons mentionnées.
   La gravure et la lithographie ont une petite place à l'Exposi-
tion. La classe de gravure de l'école des Beaux-Arts est d'une
force remarquable. On peut en avoir une juste idée, si l'on a vu
la reproduction, qui n'a pas été livrée au commerce, de l'Hôtel-
de-Ville avant qu'il ne fût démoli.
   M. Gubian a une très-belle lithographie d'après la Scène du
déluge de M. Court. C'est lui, d'ailleurs, qui a eu le premier prix
au concours de l'année passée. M. Hirsch est plus exercé ; c'est
un élève de M. Hippolyte Flandrin qui, indépendamment de ses
œuvres originales, se fera une réputation en popularisant par la
lithographie les belles pages de son maître. M. Danguin est un
habile graveur, il a reproduit avec une grande fermeté le Riche
et le Pauvre de M. Orsel.
   Vasari a dit quelque part : « La peinture et la sculpture, ces
deux sœurs nées le même jour et gouvernées par la même âme,
n'ont jamais fait un pas l'une sans l'autre ».. Cela n'est vrai qu'à
 moitié au salon de cette année. La sculpture s'est endormie en
 chemin ; il est trop tard pour la réveiller, aussi nous nous
bornerons à mentionner les bustes en bronze de M. Cordier,
 un beau médaillon en marbre, portrait de M. Clerjon, par
 M. Lescornet de Roanne, et les deux statuettes en marbre, U
 Piège principalement, de M. Fraikin.
   Voici notre tâche terminée. Peut-être nous accusera-t-on d'a-
voir quelquefois manqué d'indulgence, mais nous répondrons
qu'il est des cas où l'indulgence est une faute. 11 peut se faire
que nous retrouvions l'occasion de nous occuper des œuvres des
artistes qui vont se plaindre de notre sévérité, et alors ce sera