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émotion avec lequel les discours qui suivent ont été pro -
nonces.
  M. Rougier, président actuel de l'Académie pour la classe
des Sciences, a porté le premier la parole.
      A notre honorable Confrère, M. Ficlor de Laprade !
   Témoins de ses premiers essais, vous avez tous, Mes-
sieurs, présagé son avenir en voyant les sources nouvelles
et fécondes dans laquelle il puisait ses inspirations.
   Pliant la langue philosophique a la poésie en conservant
à celle-ci son charme et son élévation, il a su faire jaillir de
ses chants les plus hautes vérités morales, étudiées jusque
dans les mythes de l'antiquité. C'était le peintre de l'âme
humaine aux prises avec les épreuves de sa destinée.
   Les Poèmes Évangèliques vous ont fait pénétrer ensuite
plus intimement dans la pensée du chantre de Psyché et vous
y avez admiré, avec la proiondeur des idées, l'ardeur des
convictions exprimées par les accents bibliques de la poésie.
   Dès lors, le poète avait pris son rang parmi les plus émi-
nents de notre époque, et l'Institut, dans une séance solen-
nelle, proclama que ses œuvres sont empreintes d'une haute
moralité , a?iimées d'un souffle bienfaisant propre et à éle-
ver l'âme
   Plus tard les Symphonies parurent, l'Académie française
les couronna; le poète s'était ouvert un nouvel horizon et
leur lecture vous a apporté des jouissances nouvelles dans la
méditation des grands spectacles de la nature et des ensei-
gnements religieux qu'ils renferment.
   Ainsi, Messieurs, vos vives symphaties ont suivi jusqu'à ce
jour et pas a pas les travaux de notre confrère ; vous en avez
apprécié la haute portée et vous attendiez avec impatience,
comme vous avez accueilli avec bonheur, la sanction éclatante
qui les a glorifiés.
   A l'Élu de l'Académie française.
   Qu'il reçoive ici dans cette fête de confraternité et de famille
nos'sincères et cordiales félicitations. Nous sommes heureux
d'y associer un vénérable confrère dont son respect filial a
gravé le nom dans ses œuvres et qui par l'exemple et la
tradition d'un beau caractère et des grandes vertus lui a
ouvert la source des vraies inspirations.