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!i'Ù8                       BIBLIOGRAPHIE.
 filiale, c'est la vie et les obligations de famille ; puis les passions
 et leurs remèdes, les travers les plus communs dans la société ;
 ce sont des études sur la vie physique et la vie morale, sujets
 intéressants, que l'auteur entremêle de conseils et de règles
 hygiéniques.
    M. Chardon aborde parfois les questions de haute philosophie :
 il rêve la pacification universelle, les congrès de paix remplaçant
 la guerre, la simplification des causes judiciaires, la suppression
 des avocats, les moyens de soustraire les fonctions du notariat à
 la tentation du besoin, aux entraînements de la cupidité •, rêves
 d'honnête homme, dirons-nous, et dont la réalisation ne se ferait
 pas attendre, si la société le voulait : mais elle se gardera bien
 de le vouloir. 11 réclame, en outre, et avec raison, l'institution d'un
 tribunal ecclésiastique, où l'emploi des formes juridiques serait,
 au moins, une garantie pour la justification de ces pauvres prêtres
 innocents que la dénonciation anonyme frappe dans l'ombre;
 ajoutons que les questions religieuses sont toujours traitées
 d'une manière grave et digne.
    M. le docteur Chardon a pensé que le dialogue convenait mieux
 à l'exposition de ses idées : il y a, en effet, dans la forme dialo-
guée plus de vie et de spontanéité, le lecteur assistant à une
mise en scène qui pique la curiosité, mais on risque de tomber
dans les longueurs, et il est facile de friser le commérage. Le
Docteur n'a pas tout-à-fait évité cet écueil, et nous l'accuserions
presque de médisance, lui, qui fustige si bien cette lèpre de la
réputation, ce péché mignon auquel s'abandonnent si suavement
les langues dévotes , pour la plus grande gloire dé Dieu , bien
entendu.
    Il est [telle famille que nous pourrions reconnaître dans ce
livre, malgré les travestissements des personnages, mais nous ne
voulons pas les nommer, de peur d'être médisant.
    Hàtons-nous de dire que le docteur Chardon plaint toujours et
s'efforce d'excuser les individus, pour faire tomber son blâme
sur les tristes conditions du milieu dans lequel nous vivons, ce
qui explique l'insistance de l'auteur à proposer des réformes
sociales.                                              l'abbé J. R.