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                         A VOL D'OISEAU.                         79
                                      e
 en succession connue jusqu'au XIV siècle, on remarque un de
 Lastic devenu grand-maître de l'ordre.
   Les documents relatifs à l'histoire du pays Langeacois, long-
 temps disséminés dans les archives de la province d'Auvergne,
dont il faisait partie, ont été depuis peu recueillis par M. V.
 Lagrave en un corps de notice spéciale, très-utile à consulter.
On regrettait la disparition d'un manuscrit sur les antiquités
locales, continué leur vie durant par MM. Lamothe père et fils,
notaires de la ville -, mais à quelques détails curieux et circons-
tanciés, sur l'ameublement et l'ornementation de l'ancien château,
 notamment, je soupçonne le premier écrivain cité d'en avoit eu
connaissance. Tant mieux alors si les parties saillantes de la chro-
nique perdue ont été conservées dans son travail. On ne saurait
trop, à mon avis, encourager les hommes qui utilisent ainsi leurs
loisirs. Les monographies particulières, celles publiées dans les-
Revues ne sont-elles pas l'élément indispensable d'une bonne
histoire générale? Ne deviennent-elles pas des auxiliaires puis-
sants à cette décentralisation si désirable au point de vue artis-
tique et littéraire? On l'a redit sur tous les tons : dans Paris,
gouffre à l'attraction dévorante, s'étiole et meurt sans résultat,
faute d'espace, une phalange d'hommes heureusement doués
qui, dans leur milieu et à l'air libre, eussent pu se développer
avec toute leur valeur. Mais Paris, cette capitale de l'intelligence
et des sommités, n'est possible qu'à la condition d'être alimenté
journellement par les forces vierges de la province ; et que
devient, dans ce système d'absorption, le germe créateur et
l'originalité native de celle-ci ? Il y a certes un moyen des plus
efficaces pour réagir contre cette fatale influence, dans ces
pieuses recherches, faites par les fils mêmes de la contrée, sur
ses titres, ses traditions glorieuses menacées de disparaître.
J'appuie d'autant plus volontiers ici sur l'expression de cette
pensée, qu'elle fut, il y a vingt-quatre ans, le point de départ
de la Revue du Lyonnais.
   Je sais à Langeac plus d'un esprit d'élite qu'inspire cette pré-
dilection pour le pays natal, et dont les studieux loisirs doivent
aider à reconstituer son histoire. Je puis sans indiscrétion citer