Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    GÉOGRAPHIE DE CHARLIEU.                    487

 Charlieu est en Lyonnais, ce n'est pas du Lyonnais propre-
 ment dit qu'ils veulent parler, puisque jamais Charlieu n'en
 a fait partie, (on l'a vu par ce qui précède), et qu'il en est
 séparé, comme par le passé , par le Beaujolais. Voici , je
crois, la seule manière raisonnable d'expliquer la chose. Les
rédacteurs des almanachs ne trouvaient pas pour Charlieu
de situation civile, puisque celte ville était depuis longtemps
en dehors de toute province. Elle se rattachait à Lyon par
le ressort judiciaire et au Forez par le paiement des impôts ;
car elle faisait, depuis 1630 au moins, partie de l'élection
de Roanne. Il n'y avait donc pas plus qu'autrefois de rai-
son de la dire en Lyonnais, sous le rapport géographique ;
mais il y en avait de la dire de celte province sous le rap-
port administratif et fiscal, parce qu'elle était comprise dans
le gouvernement des trois provinces de Lyonnais, Forez et
Beaujolais, dans la généralité, dans l'intendance de Lyon.
Si ce n'est pas ainsi qu'on doit l'entendre , il y a eu erreur
de la part des auteurs de l'almanach. Quoique du pays, ils se
sont trompés, non moins que les étrangers.

                               VI.
    J'ai eu soin de rappeler fréquemment, en parlant de Char-
lieu dans cet article, que cette ville était environnée d'un ter-
ritoire qui en avait suivi le sort, et auquel il fallait appliquer
tout ce qui était dit de la ville même. Je n'ai pas déterminé
ce territoire et je me propose de le faire, autant que possible,
en finissant.
    L'abbaye de Charlieu fut le berceau de la ville, et, comme
il arrivait toujours, à l'époque où elle fut fondée, les moines
ne reçurent pas seulement l'espace pour la construction de
leur couvent et celui qui depuis fut occupé par la ville, mais
encore tout autour une grande étendue de champs. Ce sont
ces champs, où se formèrent ensuite des paroisses, qui cons-