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                SUR I,'UNITÉ DE I/AME PENSANTE.                  259

de vie se répand dans tout l'organisme de l'animal, par des cor-
dons appelés nerfs, et qui font l'office de fils électriques.
   L'âme n'est pas là non plus.
   A côté encore de cette vie sensitive, toute matérielle, se mon-
trent des phénomènes plus élevés, liés aux impressions des sens
de la vue, de l'ouïe et du toucher sur le cerveau, centre de la vie
sensitive. C'est là la vie de relation, qui constitue l'instinct chez
les animaux, et l'intelligence chez l'homme.
   C'est à l'aide de ces facultés que l'animal se nourrit, fuit le
danger, se défend et se reproduit. L'animal suit ses instincts
sans efforts, sans résistance et ne va jamais au-delà. Sa vie de
relation est toute au service de ses besoins de nutrition, de con-
servation et de reproduction.
   L'homme partage, avec les animaux, ces facultés sensitives,
mais comme il est le roi de la terre, le créateur lui a donné, de
plus qu'à ceux-ci, l'entendement, c'est-à-dire, le don de s'appro-
prier tous les corps de la nature, pour la satisfaction de ses be-
soins de nutrition, de défense, de conservation et de reproduc-
tion. Cette perception de l'homme qui constitue son intelligence,
son esprit, s'exerce au moyen de ses sens et de la mémoire, sou-
venir des impressions.
   L'homme commence donc à se distinguer et à s'élever au-dessus
des brutes, non-seulement par la forme de son corps, mais sur-
tout par son intelligence. Toutefois, une partie de cette intelli-
gence se retrouve dans les animaux. La mémoire d'où découle
l'imitation, base de l'éducabilité, est remarquable chez les oiseaux
et chez beaucoup de quadrupèdes, notamment le chien, le cheval,
l'éléphant, etc.
   Ces facultés supérieures dont l'homme s'enorgueillit et tire un
si grand parti en bien comme en mal, sont inhérentes à la vie
animale et ont leur siège dans le cerveau dont elles ressentent
tous les troubles, toutes les altérations et où, d'après des remar-
ques qui paraissent fondées, elles ont chacune une place dis-
tincte.
  Nos facultés mentales s'affaiblissent avec le corps, vieillissent
avec lui et sont tellement inhérentes à la matière, que quelques-