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216                NOTICE HISTORIQUE

 régime, les malheurs de l'invasion, toutes ces
préoccupations poignantes ne permirent pas à
la Société de continuer le cours de ses pacifiques
travaux. Elle ne put pas reprendre la suite de ses
séances avant le i er mai 1817. Ce jour-là, le Cercle
reçut en hommage des publications de genre di-
vers et de nature à donner satisfaction à tous les
partis: le Retour de l'Ile d'Elbe, dithyrambe, le Re-
tour desBourbons, poëme parMonperlier, et Réponse
à la lettre d'un Français au Roi, par M. Passeron.
   A la séance du 10 juillet , la Société s'enri-
chit d'un nom qui devait devenir historique :
M. Chantelauze, avocat général, y est élu mem-
bre titulaire, en remplacement de M. Butignot,
avoué, qui s'éloignait de Lyon, et en Concurrence
avec MM. Journel et Chambet fils. Une grande
destinée était réservée à ce candidat : il devait
parcourir les plus hauts degrés de la magistra-
ture, devenir le chef de l'ordre judiciaire, s'asseoir
dans les conseils de la royauté et voir une révo-
lution éclater sous les mains qui voulaient l'en-
chaîner , erreur de temps que devaient expier
sept années de captivité. La France , que le
socialisme n'avait pas encore effrayée , devait
opter pour la liberté , dont elle commençait à
peine à savourer le délicieux condiment, destiné
à se changer plus tard en une liqueur enivrante.
   L'année 1818, à laquelle nous arrivons dans
l'ordre chronologique, devait se ressentir encore