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196                      L'ACADÉMIE DE LYON

 passé qui doit être à jamais pour nous un sujet d'émulation
 et d'orgueil. Je veux raconter, en abrégeant autant qu'il sera
 possible, ce qu'a été l'ancienne Académie ; je veux passer en
 revue les noms les plus glorieux de nos prédécesseurs du
 XVIIIe siècle.
    Puissent donc me venir en aide les souvenirs que je vais
réveiller, souvenirs chers a cette compagnie et à cette illus-
tre cité !
    Depuis 1700, époque de sa fondation, jusqu'à nos jours ,
sans autre interruption que six années de la révolution,
l'Académie a une longue histoire qui, heureusement pour
moi, a été déjà faite par notre spirituel et vénéré confrère
M. Dumas (1). Quelle ne doit pas être la reconnaissance de
l'Académie pour l'auteur de ce monument élevé en son hon-
neur, et quelle estime ne devons-nous pas faire d'un ouvrage
où sont consignés, avec tant d'exactitude, les noms et les
travaux de tous ses membres et où sont racontés, avec tant
d'esprit, tous les faits les plus curieux de son histoire (2) !
    Avec M. Dumas, j'ai consulté l'Histoire littéraire de la
ville de Lyon, par le P. Colonia, les Lyonnais dignes de
mémoire, par l'abbé Pernetti, la correspondance de Bros-
sette , l'Histoire de Lyon, par M. Monfalcon et nos procès-
verbaux.
    On voit dans les lettres de Brossette à Boileau les com-
mencements de notre compagnie. Elle a pris naissance dans
la libre et familière réunion de quelques hommes de lettres.
Ces premiers académiciens, qui n'étaient qu'au nombre de
sept, ont tous mérité de passer a la postérité. Le premier
secrétaire fut Brossette , dont le nom ne se sépare pas de
  (1) Dans les deux séances publiques de janvier et de juin.
  (2) Histoire de l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Lyon,
1 vol. in-8, 1840. Paris, Durand, rue des Grès Sorbonnc, 7 ; Lyon, Brun,
rue du Plat.