Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                      CULTURE DES VERS A SOIE.                           189
rôle de ventilateurs. Mais, en souvenir et en imitation des abeilles, qui à
l'entrée de leur ruche brûlante battent des ailes durant des jours entiers
pour raffraîchir leurs gâteaux fondants , notre fidèle apiculteur a imaginé
un mécanisme, hérissé de palettes, tenant à la fois du moulin à vent et du
tourne-broche, qui se place à la porte de la magnanerie et renouvelle l'air
en le fouettant vivement à chaque tour.
   Je saurais, Monsieur le Directeur, retenir encore votre attention bien-
veillante dans les mille détails de l'éducation des vers à soie telle que
l'entend M. Roux, ce pédagogue des insectes ; mais je me garde d'abu-
ser du temps dans votre travail comme de l'espace dans votre journal.
   J'en ai dit assez pour faire apprécier le nom de M Roux, assez pour le
faire remercier de ceux qui se conformeront à ces premiers avis. S'étendre
plus longuement sur un sujet où se rencontrent et l'intérêt de l'industrie ,
et l'attrait de l'observation, serait l'affaire d'un ouvrage spécial. Je sou-
haite alors que M. Roux entreprenne pour les vers à soie ce qu'il a réalisé
pour les abeilles. Je le suivrai avec plaisir dans ces calmes et riantes étu-
des. Le travail qui s'applique aux sciences naturelles est plutôt un dé-
lassement et une distraction qu'une fatigue. Il y a place pour tous dans
les merveilleuses et sereines profondeurs de la création ; y descendre c'est
encore monter; c'est toujours fuir les vains tracas du monde. Les choses
guérissent des douleurs ; les bêtes reposent des hommes !

  Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, etc.
                                             Arthur DE GRAVILLON.