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172 LITTÉRATURE. il en parle dans sa préface pour nous apprendre qu'il en avait eu un manuscrit entre les mains : « J'ay eu, dit-il, le livre des quatre maîtres, de M. Philippe Guillien, docteur de ceste université, practiquant et régentant pour le jour d'huy en Avignon, lieu de sa nativité. » Malgré la grande réputation des quatre maîtres, la trace de leurs gloses s'est tout à fait perdue depuis lors (1), et M. Malgaigne (dans son Introduction a la chirurgie d'Am- broise Paré) déclare qu'à sa connaissance il n'y a pas un seul manuscrit des Gloses dans toutes les bibliothèques de France. M, Daremberg, qui a été chargé de plusieurs voyages scientifiques en Angleterre, y a vu trois manuscrits des Gloses: 1° un a la bibliothèque bodléienne; 2° un autre a celle d'Ashmole, a Oxford ; 3° enfin, un troisième a Cam- bridge, dans la bibliothèque de Caïus-Collége. Ajoutons qu'il a eu récemment (1848) l'heureuse chance d'en découvrir un quatrième dans la riche et belle bibliothèque Mazarine de Paris, dont il est bibliothécaire. Enfin il a depuis lors (1854) trouvé à Munich un cinquième manuscrit tout à fait inconnu, qui remonte, dit-il, à la fin du XIIIe siècle. Tel est l'état ac.tuel, si l'on peut parler ainsi, de la science archéologique sous ce rapport. C'est le texte du manuscrit de la Mazarine qui a été pu- blié par les soins de M. de Renzi, avec une savante préface et d'excellentes notes par M. Daremberg. Ce manuscrit est un grand in-fol. à deux colonnes , sur parchemin, d'une chancelier de l'Université de Montpellier en 1567, et mourut en 1582. Sa traduction de Guy de Chauliac est de la fin de sa vie, vers 1580 en- viron. (2) Nous savons seulement par Dcvaux {Index funcreus) et Quesnay (Rcch. sur l'oriy. de la chir.) qu'un médecin du xvn siècle, nommé Mcu- risse, avait trouvé un manuscrit de ces gloses dans la bibliothèque du collège de Navarre ; ce manuscrit a été perdu.