page suivante »
ALLOCUTION DE M. DE LA SAUSSAYE. 491
sion que notre civilisation demande a la théologie, aux scien-
ces, aux lettres, elle la veut aussi de l'art admirable qui traite
des affections des corps doués de la vie. Il est juste de le
dire , la science médicale ne reste pas en arrière. D'honora-
bles travaux, sur toutes les parties qui la composent, de
grands dévouements, sur tous les théâtres de péril, prouvent
qu'elle est de plus en plus digne des regards du pouvoir et
du respect des nations.
Assurément, je ne surprendrai personne en disant que
l'enseignement, dans la ville de Lyon , participe a tout ce
mouvement de l'instruction publique. Jamais, depuis l'origine
de sa civilisation, le flambeau de la science n'a cessé d'y je-
ter un vif éclat. La cité de Plancus fut, de tout temps , ce
qu'elle est encore : un foyer d'où rayonne au loin la clarté
du savoir.
La religion s'applaudit de trouver, aux lieux immortalisés
par le martyre de saint Irénée, les chaires de sa Faculté de
Théologie, fécondes en graves enseignements, riches en
sujets , l'espoir et l'honneur de l'Église de France.
L'industrie , la mécanique, les arts , la science pure ,
elle-même , doivent à la Faculté des Sciences des applica-
tions ingénieuses et des découvertes approuvées du monde
savant.
La Faculté des Lettres , digne de l'ancienne renommée de
cette école, déjà fameuse au temps des premiers Césars,
attire encore, par la grandeur de ses leçons et l'autorité de
ses maîtres , une jeunesse nombreuse aux bords réunis de
la Saône et du Rhône.
Des noms , que les lauriers de l'illustration médicale
revendiquent, sortent de ce pays où notre École de Médecine
perpétue avec bonheur les saines traditions de la science.
La ville de Lyon voudra féconder cet heureux dévelop-
pement de l'instruction qui la glorifie ; un jour , nous