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456 DE LA DÉCADENCE ROMAINE.
porte ce fait, a soin de faire observer, qu'en transmettant le
nom de l'inventeur, il rend à chacun la gloire qui lui est due.
La graisse d'oie servait à composer une célèbre préparation
médicale que l'on appelait Commagène, du nom d'une ville
de Syrie où l'on fabriquait ce remède. • • Plin. xxx. 14. —
—
x. 26-27-28. — Pallad. i. 30. — Cat. de r. r. 89. — Varr.
de r. r. m. 10. — Colum. MIL 13. — Lamp. in Heliog. 20.
Sous le règne d'Auguste on mangea souvent des cigo-
gnes, et on les préféra aux grues. Mais dans la suite la grue
fut très-recherchée et personne n'eût fait cas de la cigogne.
Maximin jeune, fils du successeur d'Alexandre Sévère, aimait
beaucoup le gibier, et parmi ses mets favoris, on cite l'oi-
seau, ennemi des pygmées. Celse signale la chair delà grue
comme étant une excellente nourriture, valentissimi generis.
— Plin. x. 30. — Capit. in Maximian. Jun. 2. — Cels. H. 18.
Les grives que, dans les derniers temps de la république,
on imagina d'engraisser, furent d'un magnifique revenu pour
leurs éducateurs. Il s'en fit aussitôt une grande consom-
mation. Varron parle d'une seule volière qui en fournissait
cinq mille dans l'année, et rapportait, par la vente de ces
petits oiseaux, soixante mille sesterces à son propriétaire.
Les observations des anciens dotaient les grives d'une re-
marquable sensibilité. Lorsqu'elles sont arrivées au point
d'engraissement désiré, il faut avoir le soin de ne pas les
tuer devant leurs compagnes, destinées encore a rester dans
la volière; car celles-ci, comprenant instinctivement le sort
qui les attend, meurent de chagrin avant le temps voulu, et
au grand détriment du spéculateur sur leur obésité. Lors-
qu'on les apporte dans la volière, il arrive que la perte de
leur liberté les fait languir d'abord et périr après. On doit
donc peupler auparavant la prison de sujets habitués a ce
genre de vie , et qui consolent les nouvelles venues, par
leur exemple, quasi alleclores sinl caplivorum, mœslitiamquc