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DE LA DÉCADENCE ROMAINE. 449 troupe de soldats , pour les délivrer de ces hôtes incom- modes. Les chevreuils, les daims, les oryx, les cerfs étaient entre- tenus dans des forêts parquées, ou renfermés dans des ga- rennes, vivaria, afin de les engraisser lorsqu'on les destinait a être servis. La chair de cerf se recommandait comme pré- servatif delà fièvre.— Plin. vm. 80-50.—Varr. r. r. m. 12. — Colum. ix. 1. —Juv. XII. 121. On verra, dans ce chapitre, qu'en fait d'aviculture les mo- dernes sont au-dessous des Romains. La production et l'é- ducation des volatiles de toute espèce donnait un revenu très- considérable. C'est pour cela que l'on trouve de si nombreux documents sur l'art de multiplier et d'engraisser les oiseaux domestiques et sauvages. La volière était un objet extrême- ment important dans une ferme. Je ne m'arrêterai pas à dé- crire ces procédés dans tous leurs détails , car ce serait un véritable traité sur .la matière et je m'écarterai de mon but. Toutes nos espèces de volailles , à part la dinde, étaient élevées avec le plus grand soin. En outre de la destination gastronomique, on réservait un nombre considérable de pou- lets pour le service des augures. Je présume, qu'une fois les auspices pris, les poulets sacrés servaient ensuite à la nour- riture de ceux qui, par leur entremise, avaient interprété la volonté du ciel. Les augures devaient nécessairement pren- dre des auspices, le plus fréquemment possible. — Varr. de r. r. m. 3. Les Romains, blasés par les affreux spectacles de l'amphi- théâtre et du cirque, par ces tragédies sanguinaires, où les hommes combattaient entre eux ou contre les bêtes féroces, dédaignèrent les combats de coqs , qui faisaient cependant les délices des Grecs. La ville de Pergame surtout était cé- lèbre par ce genre d'amusement, qui se répétait solennelle- ment chaque année. On s'appliqua donc , dans la Grèce , à 29